Les travailleurs de Sotramo réclament leurs salaires

Sans salairesdepuis 3 mois, les 380 travailleurs de la Société des travaux maritimes del'Ouest (Sotramo) ont décidé de réagir en organisant, hier, un sit-in devant lesiège de leur entreprise sis à l'USTO.Sur les raisonsde ce mouvement de protestation, le responsable de la section syndicalesouligne que cette action a été initiée pour interpeller les pouvoirs publicsaussi bien sur la question des salaires impayés que sur celle des perspectivesde l'entreprise. Pour le syndicaliste, la solution n'est pas de verser lessalaires impayés aux travailleurs sans pour cela définir au préalable ledevenir de l'entreprise. Ce «manque d'argent» s'explique par une situationfinancière difficile engendrée par le blocage de tous les comptes bancaires del'entreprise suite à des décisions de justice. Néanmoins, le syndicalisterappellera que des dispositions légales prévoient qu'en cas de blocage descomptes, le versement des salaires est préservé pour éviter toute grogne dansles rangs du collectif des travailleurs. On apprend également que les contratspassés entre la Société des travaux maritimes de l'Ouest et les directions destravaux publics (DTP) de Mostaganem et de Chlef ont été résiliés alors que letaux d'avancement des travaux d'aménagement des ports de la Salamandre et deMersa Chlef est estimé à 80%, selon nos interlocuteurs, qui estiment qu'auregard des réalisations de Sotramo, la qualité des travaux n'a rien à envier àcelle des entreprises de renommée mondiale. L'une des satisfactions del'entreprise, et qui figure sur son riche palmarès, est le port de Nouadhibou,en Mauritanie, souligne la même source. Contacté, le premier responsable deSotramo affirmera que les salaires impayés seront versés aux travailleursdurant les deux prochains jours. Quant à l'avenir de l'entreprise, notreinterlocuteur nous dira qu'avec un capital expérience appréciable, Sotramodemeure une entreprise très fiable dans le secteur des travaux maritimes, quienregistre d'importants projets aussi bien à l'échelle régionale que nationale.