Algérie

Les travailleurs de la solidarité nationale en colère



Des délégués syndicaux représentant les travailleurs de l'Agence de développement social et de l'Agence des microcrédits (Angem) ont organisé un rassemblement, hier, devant le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme à Birkhadem (Alger), pour protester contre la fermeture des portes du dialogue, les entraves à la liberté d'exercice syndical et la non-prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. "Quelle honte, un ministère sans décision" et "Samidoun (Résistants), où êtes-vous M. Tebboune '", ont scandé les protestataires qui ont porté un chapelet de griefs à l'encontre du département dirigé par Kaoutar Krikou, tout en appelant à l'intervention du président Abdelmadjid Tebboune, pour le règlement du conflit social. Le secrétaire général du Syndicat autonome national du secteur de la solidarité nationale (Snas), Farid Bougarra, qui s'exprimait devant un parterre de représentants syndicaux en colère, a indiqué que le syndicat "est victime d'entraves syndicales très graves de la part des responsables au niveau local et central, auxquelles on ne trouve pas d'explication".Pourtant, dit-il, "nous sommes un syndicat légitime, qui a son récépissé, et nous activons dans un cadre juridique clair". "On nous demande d'avoir une représentativité syndicale, ce qui est normal, mais comment le faire alors qu'on interdit les assemblées générales, cela d'une part. Et d'autre part, il y a des revendications socioprofessionnelles qu'on a soulevées, mais qui tardent à être satisfaites", a relevé le SG du Snas avant d'énumérer les points essentiels d'une plateforme de revendications. À commencer par "la révision de la convention collective de l'Agence de développement social et de l'Agence des microcrédits", "la révision du statut particulier" et "le cas des contractuels qui exercent suivant le régime des 5 heures et l'exclusion des cadres de la solidarité nationale". Faute de solution, le Snas envisage de tenir un autre sit-in et une grève nationale dans tous les établissements des wilayas du pays où le syndicat compte des adhérents, qui sont "en majorité des femmes et ne peuvent se déplacer dans la capitale", a-t-il soutenu. Enfin, Farid Bougarra a fait état de promesses de "parties sécuritaires" pour intervenir dans le but de "régler ce conflit".

Amar. Rafa


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