Algérie

Les travailleurs de la RCATUO réclament 12 mois de salaires



Un sit-in pour le 25 novembre N’ayant pas été payés pour les 12 derniers mois, les travailleurs de la Régie communale autonome de transport urbain d’Oran ont décidé de passer à un cran supérieur de leurs revendications socioprofessionnelles. Selon les responsables de leur section syndicale, que nous avons rencontrés dans la matinée d’hier, les 119 salariés de cette entreprise communale, auxquels les pouvoirs publics ont promis de régler leurs innombrables problèmes dans des délais raisonnables, n’ayant rien vu venir et leur situation devenant de plus en plus insoutenable, ils ont convenu de revenir à la charge et d’organiser un autre sit-in face au siège de la mairie d’Oran. A cette fin, ils ont pris le soin d’informer la municipalité d’Oran ainsi que les différents services de leur intention, comme en fait foi le courrier qu’ils ont adressé en date du 18 novembre au maire d’Oran ainsi qu’aux autres instances. Prévu pour le 25 du mois en cours, le sit-in projeté regroupera, face à l’Hôtel de ville, les 119 salariés ainsi que leurs familles. Selon l’un de leurs délégués, «les innombrables promesses et engagements solennels qui nous ont été faits n’ayant jamais été respectés, nous sommes décidés à user des voies et moyens légaux pour recouvrer nos droits et défendre notre entreprise que certains voudraient enterrer après l’avoir mise à genou». Parmi les revendications essentielles de ces travailleurs, on retrouve les 12 mois de salaires ainsi que la réhabilitation de leur entreprise et la reprise de ses activités. «Que ceux qui espèrent nous faire lâcher prise se détrompent! Nous sommes foncièrement opposés au bradage de notre entreprise et tenons à lui redonner vie et à la sauver des griffes de ceux qui prient pour sa mort après l’avoir longtemps saignée. Nous demandons au maire, pour lequel nous avons beaucoup de considération, de prendre sérieusement en main notre affaire et de faire en sorte à sauver cette régie qui faisait la fierté d’Oran. Nous comptons sur lui ainsi que sur l’aide du wali pour éviter la mort précoce de la RCATUO». Concernant l’éventuel transfert de certains salariés de cette entreprise à sa sœur ETO et au téléphérique, nos interlocuteurs se montrent réticents tant que rien de concret, assurent-ils, ne leur a été soumis. Selon certaines indiscrétions, soumise à une gestion catastrophique qui a longtemps profité à un cercle restreint de cadres véreux, la RCATUO peut être sauvée pour peu que les pouvoirs publics prennent en charge la lourde facture de près de 120 milliards de centimes qu’elle traîne comme un boulet et qui remonte à l’époque où elle avait acquis des bus du genre «accordéon» qu’elle n’a pas payés à temps et dont elle doit régler au prix fort du fait de l’accumulation du principal et des intérêts.


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