Algérie

Les travailleurs de l'OPGI de Tlemcen exigent une commission d'enquête ministérielle Ils ont déposé un préavis d'une grève illimitée



Les travailleurs de l'OPGI de Tlemcen ont décidé, lors de leur assemblée générale jeudi dernier, d'une grève illimitée après l'expiration du délai, le même jour, du préavis de grève déposé auprès de la direction de l'office.
Selon le communiqué de la section syndicale de l'OPGI, «les travailleurs ne reprendront leur travail qu'après l'envoi par la tutelle d'une commission d'enquête ministérielle et la satisfaction de toutes leurs revendications». Le torchon brûlait depuis plus d'une année entre les travailleurs et la direction de l'OPGI qui n'a pas, selon le communiqué, respecté «les engagements contenus dans la plateforme de revendications approuvée lors de la dernière grève».
Mais depuis la reprise du travail, constatent les travailleurs, «la situation sociale ne cesse de se dégrader et une grande discrimination caractérise les relations de travail au point où ceux qui sont derrière la faillite de l'office et ceux qui font l'objet de poursuites judiciaires sont mieux considérés que ceux qui défendent les intérêts de l'OPGI.
Ces derniers sont harcelés et attendent toujours le versement des rappels de leurs salaires et autres primes et cela depuis plus d'une année». Par ailleurs, les travailleurs soulignent que «les caisses de l'office sont vides à cause de la non-affectation des 4600 logements sociaux, dont certains sont achevés depuis 2003. Ces logements représentent un manque à gagner de plusieurs milliards de centimes et un handicap pour l'office qui puise illégalement dans les fonds des logements promotionnels pour payer leur entretien et leur gardiennage».
Ils soulignent «qu'entre 13 à 14 milliards de centimes ont été déboursés par l'office pour le gardiennage de ces logements qui se dégradent au fil des jours et des mois et pour lesquels l'OPGI devrait encore débourser d'importantes sommes d'argent pour les réhabiliter». Ils se disent «scandalisés par cette mauvaise gestion dont ils ne sont nullement responsables». Ils s'opposent aussi «au versement des frais de gardiennage au détriment des salaires des travailleurs garantis en priorité par la loi».
«Les travailleurs ne cautionnent pas la gestion actuelle de l'office car il est inconcevable qu'après l'attribution illégale du projet de réalisation des 196 logements de Sidi M'hamed à Remchi, à l'arrêt actuellement, et l'entrepreneur en prison, l'office continue de payer le gardiennage à la charge normalement de l'entreprise» tout en soulignant «que c'est dans cette optique que nous exigeons la venue d'une commission d'enquête ministérielle qui va découvrir tout un lot de dépassements et d'irrégularités».
Pour rappel, l'affaire dite «El Haïcha», qui a défrayé la chronique sur la place publique de Tlemcen, est celle de cet entrepreneur qui s'est vu attribué par l'OPGI un projet de réalisation de 500 logements à Sidi Mhamed, Remchi, malgré l'opposition et le refus de la commission nationale des marchés publics, et qui s'est envolé en Espagne sans achever le projet mais en empochant des situations financières liées à des travaux non réalisés. Depuis, l'affaire est devant la justice et plusieurs cadres, dont le directeur, sont sous contrôle judiciaire.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)