Les travailleurs de l'OPGI de Relizane demandent leur réintégration

65 employés de l'Office public pour la gestion de l'immobilier (OPGI) de Relizane, suspendus depuis plus de trois mois, ont observé un sit-in durant la matinée d'hier devant le siège de l'UGTA à Alger, pour demander leur réintégration à leurs postes respectifs.
Ils menacent de recourir à une grève illimitée si leurs revendications restent lettre morte. «C'est une situation à laquelle je ne peux plus faire face, je n'ai pas d'autre source de revenus pour subvenir aux besoins de ma famille», lance l'un des contestataires rencontré hier sur les lieux. En effet, ces hommes et femmes campés sous des tentes dressées ont exprimé leurs désappointements devant ce qu'ils ont qualifié de décision arbitraire. Le plus jeune des protestataires que nous avons interrogé a dit : «Toutes les portes sont fermées devant nous, le directeur général de l'entreprise nous a abandonnés, c'est la raison pour laquelle nous interpellons le premier magistrat du pays pour qu'il intervienne dans les plus brefs délais pour mettre fin à notre peine», ajoutant que «c'est vraiment dommage qu'après 20 ans de travail dans la société, on se retrouve finalement dans une situation amère, on dort dans la rue, c'est vraiment incroyable». Le représentant des travailleurs s'interroge : «Pourquoi on nous abandonne à notre triste sort ' On a juste réclamé nos droits.» Et de renchérir : «Je ne supporte plus ce calvaire, on est des travailleurs qualifiés, mais je ne reste pas les bras croisés, je vais me battre jusqu'à la fin. On est dans notre 90e jours de grève, ni le directeur ni le wali n'ont bougé de leur place, au contraire, ils recrutent d'autres personnes qui n'ont même pas un niveau reconnu.» Il est à noter que la goutte qui a fait déborder le vase est la réaction du directeur général, qui a commencé à mettre fin aux contrats (CDD) des travailleurs et menaçant les autres par le même destin. Malgré cela, les travailleurs maintiennent la grève. Ces derniers ont, par le passé, organisé plusieurs actions de protestation, notamment devant le siège de la direction générale de l'OPGI à Relizane (70 jours de grève), et devant celui de l'UGTA (rassemblement pendant 10 jours). «Nous ne serons plus seuls à protester, car il y aura des dizaines d'autres travailleurs qui viendront nous soutenir et revendiquer leurs droits.»