Photo : S Zoheïr
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
Les travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, sont en grève depuis dimanche dernier pour demander le départ de l'actuelle direction, notamment l'employeur accusé de «méfaits graves», et la reprise par l'Etat de l'entreprise après plus de trois ans d'expérience dans le secteur privé, apprend-on de source syndicale.Appuyés par des dizaines de distributeurs privés de lait en sachet, qui contestent le «mauvais système et la qualité d'approvisionnement», les quelque 350 travailleurs de l'ex-Onalait, qui ne sont pas à leur premier mouvement de grogne contre le nouveau propriétaire, comptent aller «plus loin» pour se faire entendre des «pouvoirs publics» et maintiendront leur revendication de «renationalisation» de la laiterie dans les prochains jours et mois.Au siège de la laiterie, la tension est vive et les espoirs que la délégation syndicale, venue de l'Union de wilaya de l'Ugta, diligentée pour aplanir le différend, aboutisse à un dénouement rapide et «heureux» sont réduits vu les écarts de positions qui séparent les travailleurs et l'employeur décrié. Les travailleurs ne cessent de remettre sur le tapis, à chaque débrayage, la «dégradation» des conditions de travail et les «inégalités socioprofessionnelles» depuis le passage du secteur étatique au privé de leur entreprise, dont le patron est accusé de «gestion opaque», surtout du stock de matières premières. D'autre part, les travailleurs de l'entreprise Electro-Industries (ex-Enel) d'Azazga, à 37 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, poursuivent leur grève, entamée dimanche dernier, pour dénoncer les conditions d'organisation de l'élection du Comité de participation (CP) de l'entreprise et, en général, la «réaction» du directeur par rapport à leurs doléances et l'«agression» d'un syndicaliste, en grève de la faim depuis mercredi dernier, constate-t-on sur place. Les travailleurs grévistes veulent, par leur action, amener les responsables à reporter la date du vote, réviser la composante de la commission préparatoire et associer l'ensemble des salariés à l'opération des élections prévue ces jours-ci. Ce conflit a été exacerbé par l'«agression» du syndicaliste en grève de la faim à l'intérieur de l'entreprise. Rappelant que l'entreprise a connu l'année dernière plusieurs actions et mouvements de protestation exigeant le départ de l'ex-directeur.Deux organisations d'enfants de chouhada se sont rangées du côté des travailleurs et ont appelé à une action contre la direction. «L'appel fait suite à l'agression d'un travailleur, fils de martyr, âgé de 59 ans, assortie d'une double sanction infligée à ce même travailleur par le P-DG de l'entreprise», écrivent les deux organisations.
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Posté Le : 12/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L S
Source : www.latribune-online.com