Les travailleurs de l'ex ENCG réclament leurs salaires

Les quelque 150 travailleurs de la filiale CO.G/SPA/ Oran et de Sig (ex Entreprise nationale des corps gras, ENCG) ont bouclé, hier, leur quatrième jour de protestation et affirment qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. En effet, depuis le début de semaine, les travailleurs, qui revendiquent le paiement de quatre mois d'arriérés de salaires et l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, ont décidé de bloquer une importante voie d'accès à la zone industrielle d'Es Senia, près de leur usine, obligeant les automobilistes à faire un détour. Jusqu'à hier, aucun incident n'a été signalé. Pour faire entendre leur voix, les protestataires ont bloqué la route et brûlé des pneus.

Mardi, des responsables de la gendarmerie et de la police, ainsi que le chef de la daïra d'Es Senia et des présidents de l'APC d'Es Senia et d'El Kerma se sont rendus sur les lieux. Selon des représentants syndicaux, les négociation entre représentants des travailleurs et responsables locaux n'ont pas abouti. A l'issue de la rencontre, les travailleurs ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Avant d'entamer ce mouvement, les travailleurs avaient décidé de transférer leur protestation vers la capitale et avaient organisé un sit-in devant le siège de la centrale syndicale et un autre sit-in devant le siège central de l'entreprise à Alger.

Dans un communiqué, les syndicalistes, tout en rappelant que les travailleurs n'avaient pas perçu leurs arriérés de salaire, ont signalé «l'opacité qui entoure la gestion de l'entreprise livrée à elle-même avec une dégradation totale sur tous les plans…».