Munis de
jugements individuels, définitifs et exécutoires, prononcés en leur faveur par
la section sociale du tribunal de Constantine, un groupe d'anciens travailleurs
de l'ex-entreprise de produits pharmaceutiques Digromed de Constantine se sont
présentés au bureau du journal pour dire qu'ils réclament le paiement des 15
mois d'arriérés de salaires représentant la prime de départ demeurée en
souffrance. «Nous sommes 17O travailleurs de Constantine qui sommes dans ce cas
et nous demandons au président du groupe Gyphac ainsi qu'au liquidateur, qui
n'est autre que l'ancien directeur général de l'entreprise, de nous débloquer
les 15 mois d'arriérés de salaires représentant nos indemnités de libération
après la dissolution de notre entreprise», nous ont-ils déclaré.
Ces travailleurs
expliqueront ensuite qu'après la dissolution de leur entreprise intervenue le 3
juin 2009, un protocole d'accord a été signé entre le partenaire social et le
groupe Gyphac qui était propriétaire de Digromed. En vertu de cet accord, la
direction générale de Digromed devait leur régler 45 mois de salaires à titre
d'indemnités de libération. Malheureusement, les travailleurs libérés n'ont
obtenu que le paiement de 3O mois, disent-ils. «Pour les 15 mois restants, les
responsables de l'entreprise nous ont dit de nous adresser à la justice, ont-
ils affirmé. Nous sommes effectivement allés en justice et nous avons obtenu
gain de cause par des jugements individuels définitifs et favorables, revêtus
de la forme exécutoire. Depuis qu'ils ont été communiqués au liquidateur par
les huissiers de justice, les jugements n'ont pas encore été exécutés», se
sont-ils plaints.
Au cours de la
première semaine du mois de janvier dernier, une note d'information signée
conjointement par le liquidateur et la direction générale de Digromed, dont
nous détenons copie, est intervenue pour expliquer encore le calcul de
l'indemnisation en indiquant, dans son dernier paragraphe, que «pour la bonne
règle, il est demandé aux travailleurs qui ont introduit des dossiers en
justice de bien vouloir retirer leurs plaintes». Les travailleurs concernés ont
compris cela comme une sorte de chantage au paiement. «Ce passage de la note ne
nous concerne pas puisque nous avons obtenu des jugements exécutoires rendus au
nom du peuple algérien. Le liquidateur est donc tenu de les appliquer sans
poser de conditions», ont-ils rétorqué.
Des sources
proches de la liquidation nous ont indiqué que tous les travailleurs détenant
des jugements exécutoires vont être réglés prochainement par les services des
domaines.
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Posté Le : 16/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com