Les travailleurs appellent le conseil d'administration à revenir sur sa décision, auquel cas ils vont durcir leur mouvement et aller jusqu'à paralyser totalement l'entreprise.L'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) est paralysée par une grève générale illimitée déclenchée mercredi 4 septembre dernier par les travailleurs, qui exigent la réintégration de leur directeur général limogé, Réda Benmehidi en l'occurrence. Rejetant la décision de limogeage de leur directeur général, les travailleurs protestataires organisent chaque jour un rassemblement devant le siège de la direction de l'EPB, en signe de soutien avec M. Benmehidi, congédié par sa tutelle, à savoir le groupe de services portuaires (Serport), dont le premier responsable n'est autre que l'ancien directeur général du port de Béjaïa Djelloul Achour.
Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le groupe Serport fait état d'"anomalies et de faits graves constatés dans la gestion des affaires de l'EPB", précisant que "le conseil d'administration de l'Entreprise portuaire de Béjaïa a procédé à la désignation de M. Halim Kasmi en qualité de nouveau directeur général depuis mardi 3 septembre dernier, en remplacement de M. Réda Benmehidi".
Une décision qui n'a pas tardé à soulever la colère et l'indignation au sein des travailleurs de l'entreprise qui témoignent leur reconnaissance au DG destitué, en le qualifiant de "gestionnaire compétent et respectueux". C'est ce qu'a fait savoir, hier, le représentant des employés grévistes lors de son intervention sur les ondes de la radio Soummam. "Nous exigeons du conseil d'administration de notre entreprise la réintégration de M. Benmehidi à son poste de DG. Car la décision de mettre fin à ses fonctions est à la fois incompréhensible et arbitraire.
On l'accuse de mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics, alors que c'est archi-faux. Nous affirmons qu'il est un manager exemplaire, compétent et respectueux", a déclaré le délégué des travailleurs protestataires. L'intervenant invite au passage les membres du conseil d'administration de l'EPB à revenir sur leur décision, afin de permettre au port de Béjaïa de retrouver sa sérénité et de reprendre ses activités.
Faute de quoi, menace-t-il, le mouvement de grève se poursuivra et la crise qui secoue l'un des ports les plus performants d'Algérie risque de perdurer. Selon certains travailleurs grévistes, le recours à d'autres actions de rue n'est pas à exclure. En attendant le dénouement de cette crise, les activités de l'EPB connaissent des perturbations non moins négligeables, ce qui risque de se répercuter négativement sur sa rentabilité et son bilan annuel.
KAMAL OUHNIA
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Posté Le : 09/09/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamal OUHNIA
Source : www.liberte-algerie.com