Algérie

Les travailleurs de l'Eniem marchent à nouveau



En congé technique depuis le 1er décembre dernier à la suite d'une décision de leur direction, les travailleurs de l'Eniem sont revenus à la charge, hier, en organisant une autre marche au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou.La procession qui s'est ébranlée vers 10h30 du siège de la Direction générale de l'Eniem, sise au boulevard Stiti, est passée par l'ancienne mairie au centre-ville, puis par l'avenue Abane-Ramdane, pour déboucher à l'entrée principale du siège de la wilaya où les protestataires ont insisté sur le départ de leur P-DG et l'arrêt du congé technique.
Durant tout le parcours, les manifestants ont brandi des banderoles dénonçant "la hogra", "l'injustice". "Stop à la mauvaise gestion, à la hogra et à l'injustice", "P-DG dégage. L'Eniem aux travailleurs", pouvait-on lire sur les diffrentes banderoles déployées par les protestataires.
Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles à leurs responsables et d'autres exprimant leurs ras-le-bol de cette situation de blocage qui perdure. Ils ont même menacé de battre quotidiennement le pavé si leurs revendications ne sont pas prises en considération. "Ila makach jdid, koul youm massira", ont-ils prévenu.
Au cours d'une halte au premier rond-point du centre-ville, un représentant des travailleurs a lu un appel destiné à la société civile, aux travailleurs des autres secteurs, aux étudiants, aux comités de villages et aux associations, afin de prendre part au rassemblement prévu, jeudi, devant la direction de l'Eniem.
Par cette action, les rédacteurs de l'appel comptent dire "non au bradage des entreprises publiques", demander "le départ des cadres de l'Eniem", refuser "le chômage technique et les licenciements abusifs". Rencontré au cours de cette manifestation, le porte-parole des travailleurs, Mouloud Ould Oulhadj, a regretté le fait que 23 jours après l'arrêt technique de l'entreprise, la situation est toujours au point mort.
"Nous avions dès le début revendiqué le départ du P-DG et l'arrêt du congé technique, mais nous avons constaté que nos revendications n'ont pas été entendues", a regretté M. Ould Oulhadj, avant de lancer : "Le cordon ombilical est coupé entre l'employeur et ses employés. Il n'y a plus rien à recoller."

K. Tighilt


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