Algérie

Les travailleurs de l'EGT «Est» en grève



Les 640 travailleurs des sept hôtels de l'Entreprise de gestion touristique (EGT) «Est» entament dès ce matin une grève qui devrait durer sept jours. Cela revient à dire que Constantine sera pendant toute cette période privée de ses deux principales infrastructures hôtelières qui sont le Cirta avec 130 lits et le Panoramique avec 140 lits. Cette grève, selon M. Fedali Boudjemaa, le secrétaire général du syndicat d'entreprise de l'EGT, permettra à tous les partenaires en conflit de réfléchir au meilleur moyen de remettre de l'ordre dans une entreprise où les travailleurs ont aujourd'hui la nette impression d'être lâchés et dont certains totalisent et dépassent les trente années d'ancienneté. Notre interlocuteur indique que le conflit est lié à un déni de convention. Et de préciser que tous les travailleurs sont pour une privatisation dans les règles définies par les conventions signées entre les partenaires sociaux, autrement dit sans toucher aux droits des employés.Le 28 avril 2007, toujours selon notre interlocuteur, un protocole d'accord avait été retenu pour signature entre la SGP/Gestour et les représentants des travailleurs des sept unités précitées, protocole qui stipulait que chaque travailleur devrait bénéficier de deux mois de salaire par année d'ancienneté. Au fil des mois et des remous dont le débrayage des travailleurs de l'hôtel Essalem de Skikda, le MIPI (ministère de l'Industrie de la Promotion de l'investissement) désireux de hâter la privatisation refusait de signer le protocole d'accord et promettait verbalement que ce problème des salaires pouvait être réglé une fois la cession effectuée. Conscient du danger d'une telle situation de blocage, et toutes les promesses verbales, le syndicat a refusé cette proposition et a décidé d'une grève de sept jours qui commence aujourd'hui, mardi. Selon le secrétaire du syndicat d'entreprise, cette semaine servira à la réflexion. Mais dans le cas où les travailleurs n'obtiendraient pas gain de cause, la grève pourrait bien se prolonger, le temps qu'il faudra, dit-il, pour une signature en bonne et due forme de ce fameux document qui permettra à tous les travailleurs d'envisager leur avenir avec un peu plus de sérénité.


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