Les travailleurs de la direction régionale de l'AADL de Sétif bouclent leur deuxième semaine de grève. La dissolution de ladite direction, qui sera remplacée par une «squelettique» direction de wilaya, est en cause. «L'agence qui chapeaute les wilayas de Batna, M'sila, Bordj Bou Arréridj et Sétif deviendra une petite direction de projet sans prérogative.Avant de prendre une décision aussi injuste qu'arbitraire, ses initiateurs n'ont pas jugé utile d'évaluer le travail et le plan de charge de notre direction, la troisième à l'échelle nationale. Ils n'ont pas pensé un seul instant aux conséquences sur l'outil de travail et la prise en charge de milliers de dossiers de souscripteurs», tonnent des grévistes qui ne manquent pas d'arguments. «A travers une telle décision, on veut donner un coup de massue à l'ambitieux programme initié par les pouvoirs publics faisant du rapprochement de l'administration du citoyen un credo.En lieu et place d'une médaille de mérite, on vient casser l'une des meilleures directions du pays.» Pour l'illustration, la direction régionale de Sétif vient de valider 66 466 souscriptions, ce qui représente 8,66% du chiffre global national qui est de 768 875 souscripteurs homologués. Ce n'est pas tout : pour la seule wilaya de Sétif, 34 522 dossiers ont été validés.Et d'ajouter : «Cette importante donnée place notre wilaya à la troisième place, derrière Alger avec 212 325 dossiers et Oran avec 69 072. Apparemment ce paramètre n'a pas pesé lourd dans la balance des concepteurs du nouveau découpage. Lequel est erroné et préjudiciable aussi bien pour le programme 230 000 logements que pour l'outil de travail et les souscripteurs devant pour un oui ou un non parcourir des centaines de kilomètres.»Ne s'arrêtant pas là, les frondeurs mettent sur la voie publique les tares de la démarche décriée : «En transformant une direction régionale en une direction de projets, on va mettre sur pied des coquilles vides. Celles-ci seront, tenez-vous bien, composées de trois personnes : un directeur, une secrétaire et un chargé du suivi du projet. Ce n'est pas avec des structures squelettiques, dépourvues de moyens humains et matériels, qu'on va suivre et gérer un aussi volumineux plan de charge.Nous interpellons le ministre de l'Habitat pour la révision d'une telle mesure qui met en danger non seulement le revenu de plus de 100 agents mais aussi la prise en charge de plus de 60 000 dossiers de logement en suspens.» Inquiets et anxieux eux aussi, des souscripteurs rencontrés sur les lieux abondent dans le même sens : «Cette décision est à la fois inconcevable et inadmissible. Les bureaucrates d'Alger sont à mille lieues de la réalité du terrain ! Qu'ils revoient leur copie.»
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Posté Le : 17/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com