Algérie

Les travailleurs de German ferment la RN5



Les travailleurs de l'entreprise publique spécialisée dans la production, le développement et la commercialisation des matériels de gerbage et de manutention, German, ont renoué, hier, avec la protestation en barricadant dans la matinée, la RN5, au niveau de l'accès principal au pôle de l'industrie mécanique d'Aïn Smara.Sans salaires depuis le mois d'octobre dernier, les 463 travailleurs de German exigent un plan de sauvetage de l'entreprise qui croule sous le poids des dettes et la mauvaise gestion.
Un énième cri de détresse des travailleurs, inactifs depuis le mois de décembre dernier. Un plan de sauvetage qui ne saurait intervenir, selon eux, sans le départ du premier responsable de l'entreprise et son staff auxquels ils reprochent une gestion hasardeuse et un détachement condamnable vis-à-vis de la situation chaotique de l'entreprise et des souffrances de ses employés.
Cette situation est induite, selon Mme Samira Ayache, présidente du comité de participation de German, par "l'endettement très lourd, la cessation d'accompagnement par les banques et le blocage des comptes de l'entreprise par les retraités et les fournisseurs. C'est ce qui fait que les salaires des travailleurs sont bloqués. Depuis cinq mois nous n'avons rien touché. Nous avons reçu au mois de décembre, la moitié du salaire d'octobre".
Selon elle, l'entreprise disposerait pourtant d'un plan de charge qui peut couvrir son activité pour au moins quatre années. Un important portefeuille commandes qui se heurte au problème du financement pour cause de blocages au niveau des banques.
"Nous avons de la matière première au parc sous douane que nous ne pouvons pas exploiter en raison de l'incapacité de l'entreprise de procéder au paiement des taxes douanières et il en est de même pour les créances détenues par nos fournisseurs", poursuit-elle.
L'espoir de remettre l'entreprise sur les rails s'est rapidement évaporé. En effet, après l'intervention de trois députés de Constantine dans la défunte Assemblée et l'entrevue accordée à des membres du syndicat d'entreprise et du comité de participation par l'ex-ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, qui aurait promis de prendre en charge le problème de cette entité industrielle, aucune suite apaisante n'a été donnée aux 463 travailleurs de German.
Pourtant, il y a plus d'un mois, une commission ministérielle avait été dépêchée à Constantine par la tutelle à l'effet de plancher sur la situation de cette entreprise et de dégager les possibilités de relance de son activité.
"Nous restons dans l'expectative car nous n'avons rien reçu. Nous pensons que le rapport de cette commission n'est jamais parvenu au ministre", a estimé la présidente du CP de German.

Kamel GHIMOUZE


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