Algérie

Les travailleurs de Cosider en grève illimitée



Les quelque 120 travailleurs de l'entreprise publique Cosider pôle G 156 chargés de la réalisation de l'hôpital de 60 lits au lieudit Imoughlawene, dans la commune de Bouzeguène, ont entamé, hier, une grève ouverte pour réclamer le départ du chef de projet et de meilleures conditions de travail dans le chantier.Lors de leur rassemblement devant l'entrée du chantier qui fait face au service de l'administration, les grévistes nous ont remis une copie de la lettre ouverte adressée au directeur général de Cosider et à l'inspection du Travail. Dans ledit document, les travailleurs ont exigé le départ du chef du projet, auquel ils attribuent des "dérapages" verbaux en proférant des menaces de licenciement et des mises à pied, et, aussi, la réintégration de tous les travailleurs dont les contrats ont été résiliés arbitrairement.
Dans la requête, les grévistes dénoncent également la spoliation de leurs heures supplémentaires effectuées un vendredi, mais inscrites pour samedi. En outre, les travailleurs de cette entreprise publique réclament également l'amélioration de leurs conditions de transport en cette période de crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus. "Le transport s'effectue dans des conditions inhumaines, sur un camion double-ponts. Certains travailleurs ne peuvent même pas accéder à la benne qu'il faut escalader rapidement et sans échelle", relèvent-ils à ce sujet.
Les travailleurs évoquent ensuite la non-déclaration des accidents de travail, alors que les ouvriers, victimes de malaises, ne bénéficient pas d'évacuation dans les conditions nécessaires. Par ailleurs, les travailleurs exigent des dotations régulières en tenues de travail. La seule et unique tenue qui a été obtenue l'a été au début du lancement du projet, en septembre 2018, ont-ils encore dénoncé non sans réclamer plus de commodités avec des vestiaires aérés pour mettre un terme aux odeurs nauséabondes qui s'y dégagent et l'accélération les travaux d'achèvement des sanitaires et des douches.

KAMEL NATH OUKACI


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