Algérie

Les transporteurs veulent mettre fin à l'octroi de nouveaux agréments



Les transporteurs veulent mettre fin à l'octroi de nouveaux agréments
Son responsable, Hocine Bouraba, a rappelé que cette mesure est l'une des conclusions à laquelle ont abouti les assises des transports, tenues les 3 et 4 décembre à Club-des-Pins, où le ministre du secteur avait déploré « la grande anarchie » qui y règne et la saturation des lignes qui ont « été octroyées sans étude préalable », ajoute-t-il. Pour le président de l'ONTA, l'organisation a dénoncé par le passé cette anarchie dans l'octroi, sans étude préalable, d'agréments, ce qui a engendré une situation de congestion de la circulation, générant plus d'accidents et suscitant une « concurrence déloyale ». Pour le représentant des transporteurs, au final, ce sont des milliers de petits transporteurs, surtout ceux ayant bénéficié du dispositif de financement de type Ansej et Cnac, qui ont été mis dans une « situation de faillite et d'endettement » insupportable. « Nous assurons, aujourd'hui, le transport quotidien de 12 millions de citoyens », a précisé M. Bouraba mais sur les « 70.000 bus en activité, 30.000 sont obsolètes », ce qui nécessite « un rajeunissement à travers l'ouverture de lignes de crédit », a-t-il ajouté. Conséquence, « les transporteurs ne peuvent supporter de lignes nouvelles sur des réseaux saturés ». Bien que l'idée de mettre fin à cet octroi « anarchique » ait été entérinée lors des assises nationales des transports et lors de la journée tenue, un mois avant (le 3 novembre) à Alger, rien n'a bougé. Les directions des transports de wilaya ne semblent pas suivre puisque les agréments sont toujours octroyés aux nouveaux demandeurs. Pis encore, elles semblent « accélérer la cadence avant que ne tombe une instruction ministérielle mettant fin à cette situation », a affirmé le président de l'ONTA. Cet appel pour le gel des agréments n'est pas nouveau. Il y a quelques mois déjà, une autre organisation des professionnels du transport avait demandé aux pouvoirs publics l'adoption d'un « plan de transport », condition sine qua non pour « améliorer les prestations en direction du citoyen et assurer sa sécurité ». M. Boucherit, président de la Fédération nationale de transport des voyageurs et marchandises, avait souligné la nécessité de mettre au point un plan de transport pour « une meilleure organisation du trafic des bus afin de mettre fin à l'anarchie qui marque le secteur ». Il avait demandé également au ministère des Transports de « cesser l'octroi de lignes aux vieux bus (âgés de plus de 25 ans, ndlr) et accorder en parallèle des facilités pour leur renouvellement ».




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