Les transporteurs privés de carburants en colère Béchar

Liés à la Société nationale des transports routiers (SNTR) par une convention d'affrètement, les transporteurs privés de carburants et marchandises en colère ont engagé un bras de fer avec l'administration de cette société qui les emploie depuis plusieurs années.
Ces camionneurs, qui sillonnent depuis Béchar de nombreuses régions du grand sud et du nord du pays pour le compte de la SNTR, protestent contre le retard accumulé dans le paiement de leurs prestations dues au titre de transport depuis octobre 2012 et non honorées, selon leurs dires. «Une situation qui a engendré pour nous des pénalités de retard au niveau de la Caisse d'assurance et des impôts», ajoutent-ils. Ces affréteurs de plus d'une centaine expliquent que devant le blocage persistant de l'administration, ils ont dû recourir aux voies et moyens légaux pour défendre leurs droits en créant une section syndicale affiliée à l'UGTA.
Mais la direction générale de la SNTR a pris, suite à cette initiative, une mesure de rétorsion à l'encontre de l'initiateur du projet syndical en procédant à la résiliation de son contrat après 18 ans de travail pour le compte de la société de transport. Mais la direction générale de l'Agefal, filiale de la SNTR, nie tout lien entre la création du syndicat et cette résiliation de contrat et l'impute aux écrits jugés menaçants à l'encontre de la SNTR.
Le bras de fer engagé entre les parties a pris une nouvelle tournure marquée depuis le 25 avril dernier par une vive protestation ouverte des transporteurs privés à l'arrêt. Selon le directeur régional de la SNTR, interrogé, le premier responsable de l'Agefal a rencontré, le 17 avril dernier à Béchar, les camionneurs protestataires. Il leur a fait part des «difficultés de trésorerie» temporaire de la société, ce qui a conduit, leur a-t-il expliqué, le retard dans l'exécution des paiements des prestations des transporteurs et qui vont s'effectuer prochainement. Toutefois, la direction régionale de la SNTR conteste aux camionneurs le droit de se syndiquer sous l'égide de l'UGTA mais sous celle de l'UGCAA puisqu'il s'agit de «transporteurs privés liés à la société par convention commerciale et non de travailleurs salariés de l'entreprise», a-t-il souligné.