Algérie

Les transporteurs persistent et signent


La reprise des transports urbains privés de voyageurs et de la totalité des taxis urbains individuels n'est pas pour demain. Ces professionnels maintiennent leur bras de fer et revendiquent l'augmentation des tarifications des transports. En attendant la décision du ministère des Transports, la reprise économique peine à redémarrer après plus de trois mois de confinement sanitaire.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La reprise de l'activité commerciale, économique et sociale dans le cadre de la levée du confinement s'est heurtée au refus des transports de voyageurs de reprendre du service. Prévue le 14 juin dernier, la reprise de ces professionnels, en arrêt depuis trois mois, se fait toujours désirer. Hormis l'Etusa (Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger), la quasi-totalité des transporteurs urbains privés de voyageurs ont brillé par leur absence. Ils ont d'abord rejeté les mesures de prévention de Covid-19 imposées par les pouvoirs publics, jugées «très contraignantes et onéreuses». Trois jours plus tard et face à cette résistance, le Premier ministre avait allégé certaines conditions sanitaires imposées pour leur reprise notamment le taux de remplissage de ces moyens de transport. Désormais, les bus sont autorisés à atteindre un taux de remplissage de 50% de leurs capacités au lieu de la limitation du nombre de voyageurs aux seules places assises, exigée au départ. Les taxis urbains individuels sont eux aussi passés d'un seul client à deux.
Se réjouissant de cet «acquis», les transporteurs de voyageurs s'étaient engagés à reprendre le travail dès le lendemain. Seulement, la réalité a été tout autre. À Alger, les stations de transport de voyageurs sont, à ce jour, désertes. Seuls les bus bleus de l'emblématique entreprise algéroise Etusa circulent et assurent le transport des usagers à travers les différentes communes de la capitale.
Les transporteurs privés se sont apparemment donné le mot et ont fait preuve de solidarité pour forcer les pouvoirs publics à leur accorder une augmentation des tarifications de transport.
Les taxis urbains individuels, eux, ont été clairs dès le départ. Pas de reprise de travail avant que leur tarification ne soit revue à la hausse. Ils estiment qu'avec la récente augmentation du carburant, la limitation du nombre de clients par course, ainsi que la batterie de mesures sanitaires à respecter, la reprise ne sera pas du tout rentable.
Selon le secrétaire général de la Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger, affiliée à l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Nasser Smida, seuls 30% des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger ont repris le service à ce jour. La reprise des autres dépend de la réponse de la tutelle quant à la révision de la tarification. Prévue hier, au ministère des Transports, cette rencontre a finalement été reportée à demain, mercredi 24 juin. «Ils ne sont pas prêts à reprendre avec l'ancien tarif puisque le carburant a augmenté», précise-t-il.
Ry. N.
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