De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
La hausse en cours des tarifs de transport collectif reste quasiment sans conséquence notable à Béjaïa. Ils ont été déjà augmentés bien avant que le ministère des Transports ne décide d'élaborer une nouvelle tarification.
Les opérateurs privés, en situation de monopole sur les lignes suburbaines, pratiquent les nouveaux tarifs depuis plus d'une année déjà. Malgré les protestations qui accompagnent généralement ce type de revalorisation anarchique, les transporteurs privés finissent toujours par imposer leur règle. Depuis fin 2011, les usagers déboursent 20 dinars pour un rayon de 10 kilomètres, 30 dinars pour 20 km, 35 dinars pour 35 km, 45 dinars pour un rayon de 45 km et 55 dinars pour 50 km. Dans l'espace urbain, on a opté, depuis toujours, pour un tarif forfaitaire : le trajet, ne dépassant pas les 5 kilomètres, coûte 10 dinars dans le privé et 15 dinars chez l'Etub, la régie publique. Sur les lignes inter wilayas, exclusivement desservies par des privés, plusieurs augmentations ont été également opérées ces dernières années sans susciter de grands remous.
Les taxieurs ne s'encombrent, non plus, d'aucune nomenclature. Le tarif est préalablement négocié avec le client, en prenant en considération de nombreux paramètres comme la distance, la qualité de la route empruntée, l'isolement de la destination finale ou l'heure du déplacement. La nouveauté réside dans cette reprise en main du dossier par les pouvoirs publics. Le fait que le département d'Amar Tou se décide, enfin ,à se «mêler» dans la fixation des tarifs de transport est déjà une source de soulagement pour l'usager qui,
dorénavant, sait à qui se plaindre en cas de dépassement. Par le passé, la tutelle s'avouait incapable d'accéder aux doléances des citoyens ou des associations de consommateurs sous prétexte que la question est totalement subordonnée à la fameuse règle de l'offre et de la demande. En fait, les usagers des transports en commun, bien au-delà de cette histoire de tarifs, souhaitent l'amélioration des
prestations (exiguïté, hygiène, accueil), la régularité des dessertes (jours fériés, grandes occasions), le retour des entreprises publiques sur les lignes suburbaines et inter wilayas pour l'instauration d'une réelle concurrence.
Le développement stratégique des transports en commun, source de recettes pour les collectivités locales, est de nature à réduire sensiblement l'intenable pression qui asphyxie le réseau routier.
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Posté Le : 08/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.latribune-online.com