Les transporteurs évoquent l'état des routes Benchergui : un terminus avant le terminus

Des mini-bus, neufs ou récents, ont pris la relève des vieilles épaves qui assuraient la desserte du centre-ville vers Benchergui. Ils ont remplacé ceux qui étaient décriés par la population, pour avoir semé la mort durant des années, sur différentes lignes de la ville des ponts. Progressivement, depuis le début du mois, la reprise de service par ces bus se faisait à partir d'un point de départ fixé à la hauteur de la rue Kitouni Abdelmalek, non loin du centre culturel El Khalifa, jusqu'à la cité Benchergui, en passant par la cité Boudra Salah.

Seulement, le bus n'arrive jamais au terminus de Benchergui. Arrivés à l'embranchement, qui descend sur la ville de Hamma Bouziane et cette cité, les bus déchargent leur clientèle qui doit prendre son courage à deux mains et continuer le reste du trajet, une distance de un kilomètre environ, à pieds, a-t-on appris auprès de plusieurs personnes habitant ce quartier.

Les citoyens ne cessent de se plaindre de cet état de fait.

Le syndicat des transporteurs, joint à ce sujet, a confirmé l'arrêt des bus avant le terminus fixé en déclarant « que l'état de la chaussée est très défectueux et ne peut en aucun cas permettre à ces mini-bus d'aller au-delà du croisement menant vers la cité Benchergui ».

M. Bousmid Moussa, le nouveau secrétaire général du syndicat, est formel : « il vient de se rendre aujourd'hui (hier NDLR), pour constater de visu l'état de la route : la situation n'a pas changé et le tronçon est toujours aussi difficile à parcourir ».

Les tentatives de contacter les responsables du secteur APC de Benchergui n'ont pas abouti.

Toujours est-il que les citoyens sont pénalisés par cet état de faits et se voient contraints d'utiliser cette ligne, et continuer le reste du chemin à pieds.

Pour rappel, c'est après un malheureux drame qui a coûté la vie a un innocent enfant de cinq ans, qui a été renversé par un vieux bus, à la rue Kitouni Abdelmalek, un certain mois de mars 2008, que les riverains avaient décidé de fermer la route à ces engins qui n'arrêtaient pas de semer la mort parmi les citoyens de tous les âges et en tout endroit.

Quelques jours plus tard, les autorités ont décidé de retirer ces moyens de transports très dangereux de par leur vétusté, leur âge de mise en circulation et la pollution, excessive, de l'environnement qu'ils provoquaient.