Les transporteurs en grève Skikda : les autres articles

Les transporteurs des dessertes inter wilayas et interurbaines de la wilaya de Skikda observent, depuis samedi, une grève de trois jours.
Selon les représentants du bureau de wilaya affiliés à l'union locale des commerçants, ce débrayage a été décidé après «moult tentatives engagées auprès des pouvoirs publics pour enclencher des pourparlers dans le but de désamorcer la crise que vit le secteur et d'étudier les doléances présentées par les transporteurs». Les transporteurs, qui seraient, selon la même source, au nombre de 3 200 «ont répondu favorablement à l'appel des syndicalistes. Les lignes reliant Skikda à Annaba, à Constantine, à Jijel et à Guelma ont été concernées par le débrayage tout comme l'ensemble des lignes interurbaines des 38 communes de la wilaya». Au chapitre des doléances, les transporteurs estiment que le réseau connaît une grande saturation. «Nous demandons que l'octroi de nouvelles lignes soit stoppé; nous demandons également à ce qu'on nous implique dans toutes les décisions relatives à de nouvelles concessions de lignes», font-ils savoir.
Ils reviennent également sur des soucis d'ordre professionnel et demandent aux pouvoirs publics d'éviter tout avantage au profit du secteur public aux dépens du privé. «Nous demandons aussi à ce que l'imposition qui concerne notre secteur soit revue d'autant plus qu'économiquement, nous nous retrouvons devant des hausses considérables des prix des pièces détachées et autres huiles», ajoutent-ils. Dans un registre plus local, les grévistes estiment qu'il devient urgent de revoir les disponibilités de la gare routière Mohamed Boudiaf, laquelle, selon leurs dires, «vit une grande exiguïté, chose qui nous oblige à ne disposer que d'une dizaine de minutes de stationnement alors qu'avant, on disposait d'un quart d'heure». Les représentants des transporteurs ont laissé comprendre qu'après ces trois jours de grève, et au cas où leurs doléances ne seraient pas prises en considération, ils en appelleraient à une grève illimitée. *