Algérie

Les transferts d'argent se font en espèce



Par contre, il est permis d'utiliser 10% des montants suite à  des opérations de vente de produits algériens exportés mais, selon une source bancaire ayant requis l'anonymat, «c'est au cas par cas et à  l'appréciation du conseil de la monnaie et du crédit».
Pour sa part, Ali Bey Nasri, consultant, confirmera cette absence de banques algériennes dans les pays africains. A titre indicatif de ce qui se fait dans les pays voisins, il citera le cas de la banque marocaine, Attijariwafa bank, qui est installée au niveau de l'UEMOA (en Afrique subsaharienne). Dans ce sens, le Maroc a réalisé une étude où il est arrivé à  la conclusion que l'accompagnement des exportateurs par une banque marocaine est un facteur puissant de développement des exportations. Or, aucune banque algérienne n'est autorisée au jour d'aujourd'hui à  accompagner les opérateurs nationaux sur ce marché, car la réglementation algérienne est contraignante pour installer des bureaux de liaison ou des comptoirs pour placer des produits algériens, tandis que ces pays africains offrent des facilitations à  cette fin, a-t-il déploré en recommandant à  la Banque d'Algérie d'alléger cette réglementation pour permettre aux produits nationaux de se placer sur le marché africain. Il faut dire que dans les pays africains, le seuil de 2 000 euros transférables par voie bancaire vers l'extérieur ou en espèces est fixé, indique M. Nasri qui recommande le canal bancaire. D'ailleurs, l'accompagnement des exportateurs par les banques algériennes accéléreront les transferts d'argent par la voie légale, selon lui. Lors des salons et foires, le règlement de la Banque d'Algérie n'empêche pas ce transfert en espèces, peu importe le montant dans ses articles 18 et 28 puisqu'on parle de «moyens de paiement universellement admis» en citant également les espèces, a-t-il signalé. Le crédit acheteur est estimé comme étant la meilleure formule pour booster les exportations algériennes en Afrique, selon une source bancaire. Il s'agit de prêter de l'argent à  l'importateur africain avec des délais de remboursement raisonnables. Cependant, cette proposition n'est pas officiellement faite aux instances bancaires, apprend-on de même source, car il n'y a pas de volonté de la part des décideurs. L'autre mode de paiement est le crédit fournisseur (exportateur algérien) en signant des conventions entre banques des deux pays (exportateur et importateur) sur ces crédits. Actuellement, les opérations d'exportation sont accompagnées par la Banque extérieur d'Algérie (BEA) auprès de laquelle les autres banques sont obligées d'avaliser les opérations de leurs clients respectifs. Sans le visa de la BEA, aucune opération de commerce extérieur n'est possible par voie légale.                          


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