Après plus de neuf mois d'arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, le trafic ferroviaire reprend graduellement. Après les lignes de la banlieue hier, c'était au tour des trains régionaux et des grandes lignes de circuler. Malgré les pertes considérables qu'a connues la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), les responsables de cette entreprise s'attendent à une année 2021 «plus équilibrée».Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les gares de la banlieue d'Alger ont été les premières à accueillir les trains ce dimanche 3 janvier, après la suspension du transport ferroviaire des voyageurs en mars dernier. «C'est la région la plus importante de par le nombre de voyageurs», expliquait le directeur central des exploitations de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Abdelmalek Hamzaoui, hier lundi, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 2.
Selon lui, 46 trains, dont 23 pour l'allée et 23 autres pour le retour, ont été mobilisés pour le transport des voyageurs entre Alger et Thénia dans la wilaya de Boumerdès.
La ligne Alger-Tizi-Ouzou-Oued-Aïssi a bénéficié de quatorze trains (7 allers et 7 retours), et la navette entre Thénia et Oued-Aïssi est assurée par 8 trains (4 allers et 4 retours). Entre la gare d'Alger et celle de Zeralda, circulent 22 trains, dont 11 allers et 11 retours, alors que 38 trains (19 allers et 19 retours) assurent la liaison entre Alger et El-Affroun.
La SNTF n'a pas omis d'assurer le transport des étudiants vers les universités. Pour ce faire, elle a attribué deux trains, dont un pour l'aller et un autre pour le retour, sur la ligne Khemis Miliana-Chlef. Idem pour celle reliant Annaba à l'Université de Sidi-Amar pour laquelle 12 trains (6 allers et 6 retours) ont été mobilisés. 6 autres trains (3 allers et 3 retours) assurent, à leur tour, le transport des étudiants à Batna entre Aïn-Touta et l'Université de Fesdis. Couvre-feu oblige, tous ces trains ne circulent qu'entre 6 heures du matin et 18 heures.
Programmée pour hier lundi 4 janvier, la reprise des trains régionaux et des grandes lignes a concerné plusieurs destinations. Parmi les plus importantes, l'invité de la radio cite la ligne Alger-Oran avec 4 trains, deux allers et deux retours, et celle reliant Alger à Béjaïa avec un seul train, dont le départ est à 6h à partir de Béjaïa, avant de repartir l'après-midi à 14h30.
Il évoque également les deux lignes d'Alger-Chlef et d'Alger-Sétif desservies chacune par deux trains, un pour l'aller et un autre pour le retour.
La navette entre Beni-Mansour et Béjaïa, elle, sera assurée par quatre trains. «Ce sont des lignes très importantes qui enregistrent un afflux d'usagers», dit-il.
Abdelmalek Hamzaoui précise qu'il s'agit de l'ancien programme maintenu à la reprise. Seulement, poursuit-il, «il a été renforcé par des trains afin d'éviter qu'il y ait beaucoup de monde dans les trains et de pouvoir respecter le protocole sanitaire mis en place». Il cite ainsi l'exemple de la ligne Alger-Thénia qui compte, désormais, un train toutes les 20 minutes.
S'agissant de la navette entre Alger et l'aéroport Houari-Boumediène, il affirme que cette liaison est facile à rétablir, mais «il faut d'abord se concerter avec les responsables de l'aéroport».
Le transport des marchandises à la rescousse
Le directeur central des exploitations de la SNTF a rappelé, par ailleurs, que son entreprise a subi de grosses pertes depuis la suspension du transport ferroviaire, imposée par la crise sanitaire de Covid-19. «La SNTF a transporté 40 millions de voyageurs en 2019. L'année suivante, seuls 10 millions de voyageurs ont été transportés, et ce, de janvier jusqu'au 23 mars dernier, soit une perte de 30 millions de voyageurs», dit-il.
Le transport des marchandises n'a pas, par contre, été interrompu. «Nous n'avons eu les résultats que de ceux réalisés en 2019, où 4 millions de tonnes de marchandises ont été transportées. D'ailleurs, le transport des marchandises nous a permis d'avoir un chiffre d'affaires, un budget de fonctionnement et de régler nos factures», ajoute-t-il.
Aujourd'hui, estime-t-il, la reprise des activités de la SNTF promet une année 2021 «plus équilibrée». Seulement, poursuit-il, «les pertes enregistrées pendant l'année 2020 ne seront pas récupérées sauf s'il y a une compensation de la part de l'Etat».
Ry. N.
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Nasri
Source : www.lesoirdalgerie.com