Une rencontre, la première du genre depuis l'indépendance, de l'ensemble
des traducteurs interprètes officiels de l'Ouest s'est tenue hier à Oran.
L'assemblée, à laquelle ont pris part le président de la Chambre nationale des
traducteurs interprètes et ceux des trois Chambres régionales (Ouest, Centre et
Est), se voulait une prise de contact entre les membres de la corporation. Le
rendez-vous intervient quelques jours seulement après l'installation officielle
par le ministère de la Justice, garde des Sceaux, de cet organisme représentatif
de cette catégorie d'auxiliaires de justice, qui a eu lieu le 17 décembre. Les
représentants de cette organisation ont jeté la lumière sur divers points liés
en général à l'exercice de la profession, dans un contexte marqué par l'apport
de sang neuf à ce métier revêtant le caractère d'officier public et appelé à se
professionnaliser, depuis l'entrée en application, en avril dernier, du code de
procédure civile et administrative faisant l'obligation de traduire l'ensemble
des pièces constitutives du dossier.
S'adressant à ses confrères, le
président de la Chambre nationale, Abda Abdeljouad, a mis l'accent sur la
nécessité d'assumer pleinement ses responsabilités professionnelles et
d'observer strictement la loi pour contrecarrer le circuit informel et les
pratiques frauduleuses des faux traducteurs. Toutefois, de telles pratiques
frauduleuses disparaîtront ou seront sévèrement sanctionnées, avec la mise en
place de conseils disciplinaires à l'échelle de chaque Chambre régionale et la
fixation d'un barème tarifaire national pour les actes de traduction
interprétation, projet en cours sous la diligence de la tutelle. M. Abda a mis
en garde les professionnels contre le phénomène des « annexes » qui a pris des
proportions inquiétantes, a-t-il révélé. « Un traducteur doit exercer
obligatoirement dans le territoire de sa compétence, sous peine de sanctions
pouvant aller jusqu'à la radiation », a-t-il averti. Le même représentant a
indiqué que les traducteurs assermentés porteront prochainement un habit
règlementaire et seront munis d'une carte professionnelle.
Au plan de l'effectif, le
président de la Chambre nationale des traducteurs interprètes officiels a
reconnu que le nombre des professionnels, à savoir 436 à l'échelle nationale,
reste insuffisant au regard de la forte demande, outre le fait que cet effectif
représente une mauvaise répartition géographique: alors qu'il y a une tendance
à l'équilibre à l'Est avec 104 traducteurs, un sureffectif au Centre (268
professionnels), l'on déplore un déficit à l'Ouest avec seulement 64
traducteurs agréés.
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Posté Le : 31/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com