Les tracasseries de la circulation

L'émission hebdomadaire « Forum » de la radio régionale de Constantine a repris du service, hier, en soumettant aux débats le problème de la circulation dans la « ville des ponts » et l'engorgement qu'il occasionne, en présence des responsables du secteur des Travaux publics. Il y a eu le DTP M. Remache qui s'est présenté sur le plateau et le responsable local de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), M. Debbah, qui était hier en mission dans la wilaya d'El Tarf, a participé par téléphone.

Le DTP de Constantine a commencé par situer le problème, le liant au fait que la capitale de l'Est constitue le carrefour des échanges entre le nord et le sud, l'est et l'ouest de la région du Constantinois. Il a rappelé la configuration géographique de la « ville des rochers » qui ne facilite guère la fluidité de la circulation qui est devenue plus ardue avec le développement du parc automobile d'une part, et le développement économique de toute la région de l'Est. « Constantine possède tout juste deux accès, a-t-il expliqué, la RN 27 qui est interdite aux poids lourds au quartier d'El Menia, et la RN 43 qui passe par la Corniche et qui constitue aujourd'hui un véritable goulot d'étranglement. Nous avons Å“uvré depuis une décennie à créer des trémies, à faire des déviations pour alléger la circulation, mais cela reste tout à fait insuffisant face au développement constant du parc roulant induit par celui de l'activité économique dans toute la région de l'Est». Le directeur de l'ANA pour le tronçon de l'autoroute Est-Ouest, M. Debbah, est intervenu par téléphone, pour annoncer que ce tronçon sera livré avant l'été prochain. « Nous avons achevé la réalisation de 6 km de tunnels et viaducs et le chantier a subi un ralentissement suite aux dernières intempéries. Toutefois, le taux d'avancement des travaux a atteint aujourd'hui 85 %. Aussi, a-t-il poursuivi, dès que les conditions atmosphériques s'amélioreront nous comptons mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard enregistré. A l'heure actuelle, il ne nous reste que la réalisation de travaux de remblayage sur le tronçon difficile, situé entre les villes de Didouche Mourad et Zighoud-Youcef et ce chantier va prendre quelque temps». Des questions ont été posées au DTP à propos de certains chantiers, dont celui de la rue du 20 Août 1955 à Aouinet El-Foul et M. Remache a rappelé que 3 entreprises : l'EPCT, sero-Est et le Laboratoire national de la construction ont été réquisitionnées pour régler ce problème. Prévu pour être livré au bout de 12 mois, le chantier qui a coûté 9,5 milliards de centimes, a été lui aussi, retardé par les intempéries. «Il y a des réseaux d'assainissement, des pylônes à dévier, les riverains n'ont pas voulu que le chantier s'approche de leurs demeures, et tous ces facteurs ont freiné le chantier. Dès que les intempéries cesseront le chantier reprendra », a promis le DTP qui a précisé que ce projet revient à la commune mais compte tenu que celle-ci manque de moyens matériels et financiers, le wali l'a confié à la DTP. Abordant le chantier du Transrhumel, M. Remache a annoncé que celui-ci est arrivé à un taux de 30 % et les équipes y travaillent H/24 pour l'implantation des 7 km de pieux, chacun d'une profondeur de 40 m. Il fera remarquer que le chantier manque de main-d'Å“uvre qualifiée et que l'entreprise brésilienne en charge compte ramener celle-ci du Portugal pour faire avancer le chantier.