Algérie

Les Togolais se retirent de la compétition



Une ambiance triste régnait, hier, au camp de base Cabasongo de la sélection nationale togolaise de football, dont le bus avait été victime, la veille, d'un mitraillage des séparatistes rebelles de Cabinda. Cabinda (Angola). De notre envoyé spécial L'attaque terroriste a provoqué la mort de l'entraîneur adjoint, Abalo Amelete, et du chargé de communication Stanislas Ocloo. Ces derniers ont succombé hier à leurs blessures. Le gardien remplaçant, Kodjovi Obilalé, grièvement blessé aux reins, a été transféré en urgence vers un hôpital d'Afrique du Sud. Il est toujours en vie, mais son état est jugé grave. Le secrétaire général de la Fédération togolaise de football dément, par ailleurs, la mort du chauffeur du bus attaqué. Meurtris par l'acte terroriste, les joueurs togolais ont décidé de faire l'impasse sur la Coupe d'Afrique des nations. Ils ont annoncé, hier soir, leur décision au président la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, qui s'est rendu en urgence à Cabinda pour s'enquérir de la situation. M.'Hayatou s'est solidarisé avec les Togolais auxquels il a présenté ses condoléances. « Je comprends parfaitement votre chagrin. Nous souhaiterions cependant de vous voir participer à la CAN, bien que cela soit très dur pour vous. Quelle que soit votre décision, nous vous comprendrons », a dit le président de la CAF aux joueurs. Cela n'a point changé la position des Togolais décidés à bouder le tournoi angolais.M.'Hayatou s'est rendu, en outre, aux quartiers généraux des équipes du Ghana et de la Côte d'Ivoire, qu'il a tenté de rassurer sur leur sécurité. Le pensionnaire de Manchester City, Emmanuel Adibayor, ne cachait pas son chagrin' : « Jouer au football dans des conditions pareilles, c'est impossible. Nous ne pouvons fouler la pelouse alors que nos frères viennent de perdre la vie après le mitraillage de notre bus. Pour la sécurité des survivants de l'équipe, il faut se retirer. » Les responsables de la Fédération togolaise ont rallié, hier, la ville de Cabinda.'Ils ont exprimé leur indignation après le mitraillage du bus de leur équipe nationale. Par ailleurs, la tendance était, hier, au maintien des matches du groupe B à Cabinda, d'autant plus que les autorités angolaises ont donné des garanties aux pays participants domiciliés dans cette ville.


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