Algérie

Les titulaires de contrats pré-emploi dans la tourmente



Plusieurs dizaines de titulaires de pré-emploi, exerçant dans différents secteurs, se sont rassemblés hier, comme chaque mardi, devant le siège de la Wilaya de Bouira pour demander une audience au wali afin de lui faire part de leur tourmente. Des hommes et des femmes, qui cumulent pour la plupart d'entre eux, plus de 10 ans d'ancienneté dans des postes occupés dans le cadre des contrats pré-emploi, se retrouvent dans une situation d'incompréhension et de flou total.D'après certains protestataires rencontrés sur les lieux, depuis l'annonce du gouvernement au mois de novembre dernier concernant la régularisation de la situation des pré-emplois par vagues et par ancienneté, «nous avons été parmi les premiers à accueillir cette nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme en pensant à la fin de notre calvaire qui n'a que trop duré.
Nous qui sommes pour la plupart, à plus de 10 ans, voire 15 ans pour certains, à travailler toujours dans le cadre du pré-emploi avec des salaires minables, en attendant chaque année notre intégration et l'amélioration de notre condition socioprofessionnelle».
En effet, après l'annonce du gouvernement, grande était la joie chez ces milliers de jeunes, hommes et femmes, qui y ont vu vraiment la fin de leurs souffrances. Or, comme dans notre pays, les choses n'avancent jamais d'une manière normale, des semaines puis des mois sont passés et la majorité de ces titulaires n'ont rien vu venir.
Certains parlent d'un petit quota qui est actuellement admis au niveau de la Fonction publique. A titre d'exemple ; dans le secteur de l'éducation, celui qui détient le plus de candidats à l'intégration, avec quelque 3 000 sur les 6 000 qui sont concernés au niveau de la wilaya de Bouira, tous secteurs confondus, nous avons appris que jusqu'à présent, seuls 73 postes ont été dégagés au niveau de la Fonction publique. Cette dernière a souligné que la procédure de recrutement définitif obéit à des lois, qui passent par un concours obligatoire.
Or, chez ces titulaires et selon la circulaire ministérielle, il s'agissait d'une intégration directe dans le poste occupé depuis 8 ans et plus.
Et au sujet de cette condition exigée par la Fonction publique, les protestataires, surtout les enseignants, sont les plus pessimistes puisque, selon eux, dans certains cas, l'enseignant possède un diplôme universitaire qui n'existe pas dans la nomenclature de la filière enseignée. Aussi, se demandent-ils, comment seront-ils intégrés dans leurs postes ' Au niveau des autres secteurs, c'est également le flou total tant, plus de quatre mois sont passés depuis l'annonce, et rien n'est venu pour les rassurer. Certains, d'ailleurs, évoquent le blocage des salaires depuis plusieurs mois.
Tout ce beau monde était là dans l'espoir de voir le wali et lui faire part de leur détresse. Une détresse que le directeur de wilaya de l'Anem, qui s'exprimait à travers les ondes de Radio Bouira, essaya de dissiper en rappelant les engagements de l'Etat quant à la régularisation de tous les titulaires de contrat pré-emploi qui cumulent 8 ans et plus dans leurs postes dans une première étape, avant de passer à ceux dont l'ancienneté dans le poste est inférieure à 8 ans.
Le directeur de l'Anem rappelle à ce sujet qu'ils sont plus de 6 000 candidats à l'intégration et cela se fera avant la fin de l'année.
Pour ce faire, il invite « ces jeunes diplômés à plus de patience afin de permettre à l'administration de travailler dans la sérénité pour avancer dans son travail ».
Y. Y.


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