Algérie

Les Tissemsiltis veulent des élus intègres et dynamiques



Les Tissemsiltis veulent des élus intègres et dynamiques
Contrairement aux dernières législatives, pour lesquelles la course aux listes électorales avait fait rage des mois avant le jour J, les prochaines élections locales ne semblent pas emballer grand monde.
Cela est du moins valable pour la wilaya de Tissemsilt où les différents partis trouvent toutes les peines du monde à convaincre de potentiels candidats. Les militants, du moins ce qu'il en reste au sein de ces formations, devenues par la force des choses des coquilles vides, ne sont pas très chauds pour figurer sur les listes électorales. «La fonction de maire n'est pas très intéressante !» C'est en fait la phrase qui revient souvent sur les lèvres de ces militants. Il est vrai qu'au bout de la joute électorale du 29 novembre prochain, il n'y aura point de 33 millions de centimes, soit le salaire mensuel d'un député. Le poste de maire est beaucoup moins prestigieux. Et puis, dans le milieu introduit, l'on sait tous aujourd'hui que le P/APC n'a pas les coudées franches dans sa mission. Quoi qu'il en soit, à Tissemsilt, on ne se bouscule pas au portillon pour une place sur la fameuse liste. Certains partis n'ont pas trouvé mieux que de se rabattre sur de «tierces» personnes pour remplir les fameuses listes. On apprend même que des personnes éloignées de la chose politique ont été approchées par ces partis, qui leur ont proposé de faire partie de leurs listes. Cependant, l'opération «recrutement» ne semble pas séduire beaucoup de monde. C'est dire que ces partis ont du pain sur la planche, d'autant que le nombre des sièges au niveau des APC de l'APW a augmenté par rapport aux dernières élections locales. Il y a aussi ce quota réservé à la gent féminine qui doit être respecté, ce qui n'est pas évident quand il s'agit d'une élection locale, dans le sens où la femme «rurale» ne peut pas se permettre de sillonner les villes et les villages et de s'exposer durant toute la campagne électorale. Conscientes de la difficulté de la tâche, ces formations ont réactivé leurs bureaux régionaux qui ont repris l'activité après plusieurs mois de fermeture. Au niveau des directions de la wilaya, les partis s'affolent pour tenter d'aller au bout de leur mission. Ce qui n'est pas du tout évident. L'autre point qui complique un peu plus cette tâche, c'est que les militants «sincères» n'ont plus confiance dans les commissions locales installées pour confectionner les listes. Les leçons des différentes élections passées font qu'on ne se jette plus à l'aveuglette dans l'aventure électorale. On sait que le dernier mot dans la confection de ces listes revient aux directions nationales. C'est pour cela qu'on préfère ne pas s'aventurer au risque de perdre la face. Convaincre les uns ou les autres n'est donc pas chose aisée. En tout cas, les chefs de file de chaque parti au niveau de la wilaya ont encore du temps devant eux pour tenter d'être à la hauteur de leur «mission». Il est peut-être tôt pour se prononcer, mais au rythme où vont les choses, la bataille électorale risque de se limiter à quelques partis seulement dans la wilaya de Tissemsilt. Une wilaya où la chose politique ne suscite plus l'attention comme dans les années 1990. A qui la faute ' Bien sûr aux politiques, qui n'ont pas été à la hauteur des aspirations exprimées au lendemain de l'ouverture politique de 1990. Rendus responsables des malaises actuels au niveau des communes que compte la wilaya de Tissemsilt, des élus se trouvent aujourd'hui au box des accusés par les électeurs. La cible est toute trouvée, les canons sont braqués et les boulets rouges commencent à pleuvoir pour nombre de personnes. L'équation est simple, voire simpliste ! La responsabilité de ce malaise incombe aux élus. Les élus de la 25e heure passent d'un parti à un autre comme ils changeraient de chemise, pensant que le pouvoir oligarchique sera brisé à tous les échelons et que les compétences à tous niveaux serviront l'intérêt général des citoyens. La devise de «l'homme qu'il faut à la place qu'il faut», soit respectée et qu'un esprit nouveau soit la base de la réhabilitation de la chose publique, de l'homme intègre, propre. En écartant ces responsables d'un nouveau genre qui n'arrivent pas à désosser les biens des citoyens, car si l'élu a dévié de sa mission et désarticulé les données, c'est parce qu'il à tout simplement trouvé des opportunistes, des véreux autour de lui. Et que les prochaines élections locales APC-APW du 29 novembre 2012 ne soient pas une comédie, comme les précédents. Aussi un changement radical s'impose, il est temps de revoir les critères objectifs : l'expérience et les valeurs instructives et morales, afin de donner la part de dignité, de confiance et de sécurité qui doit caractériser les administrés. Où sont donc passés les promesses et les engagements de certains élus lors des campagnes électorales de 2002 et 2007. En entendant à l'époque des discours d'une pureté extrême, dénonçant et refusant intégralement les fautes commises et les dépassements enregistrés par les anciens élus, dont les séquelles restent à ce jour, voire les points noirs inscrits presque dans tous les secteurs. Sans parler des dettes laissées partout. Les Tissemsiltis, eux, qui ont beaucoup espéré de leurs élus, disent avoir le sentiment d'avoir été trompés et trahis par l'indifférence et la discrimination dont font preuve à leur égard ces élus, ne faisant pas honneur à la confiance qui leur a été accordée. Ce n'était en fait que des redondances utilisées pour sensibiliser les électeurs et gagner plus de sièges pour leur intérêt personnel. Selon une source proche, les formations politiques dont quelques-unes nouvelles, celles-là ont chargé des «courtiers» pour recruter d'éventuels candidats, pleins d'argent pour faire face aux frais de la campagne. Il faut dire qu'à Tissemsilt comme partout ailleurs, les options électorales ne sont point dictées par des programmes ou des idéologies... mais par le dosage tribal et les dessous de table qui pèsent de leurs poids. A moins de deux mois des joutes électorales, les jeux de coulisse et les marchandages font le quotidien des différents prétendants, parce qu'il faut le reconnaître «être P/APC ou P/APW» c'est plus synonyme de rente dorée et d'avantages qui suivent. C'est à se demander si ce n'est pas cela qui fait courir tout ce beau monde. C'est en tous cas, ce qui ressort des discussions engagées dans les places publiques ainsi que dans les cafés. De ce fait, tout est permis : promesses, coups bas, alliances contre-nature afin de faire main basse sur l'électorat. Dans ce contexte, des informations font état d'une concertation entre citoyens pour présenter des listes «indépendantes», afin de barrer la route aux opportunistes surtout ceux qui veulent briguer un deuxième et troisième mandat, sans se soucier de se dévaloriser car pour eux l'intérêt prime. Les citoyens de différents quartiers de la ville que nous avons interrogés, pensent que cette fois-ci, il faut élire un homme qui aura le mérite d'être un homme qui se sentira homme et qui n'aura nullement le sentiment d'être plus qu'un homme mais qui sera conscient d'avoir la plus lourde responsabilité que puisse avoir un homme. Mais cela reste une autre approche et mérite une autre réflexion. Ainsi, tout mouvement nouveau apporte du sang nouveau à toute gestion publique, c'est ce que souhaite les électeurs de la wilaya de Tissemsilt, chacun se reconnaîtra. A bon entendeur !


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