Les timbres fiscaux partout sauf à la poste !

Plusieurs bureaux de poste manquent de timbres fiscaux, notamment les plus demandés à savoir ceux de 100, 200 DA, exigés pour le retrait de la carte nationale d'identité et du permis de conduire.

Un litige financier oppose depuis des années le Trésor et Algérie Poste concernant les timbres fiscaux invendus, notamment ceux de petites valeurs et qui ne sont plus d'usage. Mais ce qui reste inexplicable c'est que les timbres fiscaux introuvables dans les bureaux de poste sont disponibles ailleurs. Même des gardiens de parkings ont fait de la commercialisation de ces fameux timbres une activité lucrative. Un timbre d'une valeur de 500 DA est proposé à 600 DA alors qu'à proximité des locaux des services de la daïra ou des services d'état civil, des timbres de 100 DA sont vendus à 150. Le guichet de l'hôtel des finances, sis à la rue des Soeurs Benslimane, dispose de ces timbres fiscaux, mais son éloignement et les difficultés de stationnement dans cette zone ne facilitent nullement la tâche des demandeurs de timbres fiscaux qui n'ont d'autre solution que de se rabattre sur ces vendeurs informels.

 Hier, si au bureau de poste de Saint Charles les timbres fiscaux faisaient défaut, selon un usager rencontré à la poste de Boulanger, cette dernière venait juste d'être approvisionnée, après une rupture qui aura duré quelques mois. Cette version est confirmée par un agent de la poste d'Es-Sénia, un bureau qui reçoit chaque jour des centaines d'usagers. Notre interlocuteur précise que si par le passé la demande se faisait directement par le bureau de poste auprès du Trésor public et ce sur la base de la demande formulée et du stock, actuellement la demande est groupée pour l'ensemble des bureaux de la wilaya. Cette formule, selon notre source, a montré toutes ses limites étant donné qu'elle ne prend pas en compte les spécificités de la demande de chaque agence postale et qu'elle engendre des ruptures allant jusqu'à 3 mois. En plus, cette formule ne fait qu'accroître les timbres invendus notamment ceux de valeurs faiblement demandés.