Algérie

Les thèmes de prédilection de Belkhadem



Le secrétaire général du FLN a voulu ratisser large en s'adressant à l'ensemble du corps social...
A l'aune des résultats du scrutin législatif de 2012, le FLN obtient 220 sièges sur les 462 que comptera la future Assemblée populaire nationale. Le FLN toise, ainsi, ses principaux rivaux, notamment le RND et l'Alliance verte. Si le RND a pu sauver les meubles de la maison «Rndiste» au décompte final, le trio islamiste a essuyé un net fiasco et voit réduire à néant son espoir, tant caressé, de devenir la première force politique du pays et régner sans partage sur l'APN.
A la veille de cette élection, le FLN se débattait dans une crise interne. Il se dirigeait inéluctablement vers un naufrage, estimait-on alors. Or, voilà qu'il rafle la mise, en obtenant 220 sièges. Un score jamais réalisé en Algérie, si on exclut le raz-de-marée réalisé par le parti dissous en 1991. Observateurs et partis en lice s'interrogent et ne se remettent pas encore du nombre de sièges obtenus par le FLN. C'est grâce au chef de l'Etat, supposent certains analystes. Il s'agit d'un vote refuge des électeurs, expliquent d'autres observateurs. C'est la magie de la fraude qui a placé le plus vieux parti sur la première marche du podium pour d'aucuns. Mais pour le chef de file du parti gagnant, «le peuple nous a fait confiance en votant pour le FLN», a déclaré à chaud Abdelaziz Belkhadem, encore ému par l'annonce des résultats par le ministre de l'Intérieur. Durant la campagne électorale, Abdelaziz Belkhadem a sillonné l'ensemble des wilayas du pays, en animant 2 à 3 rencontres populaires par jour. L'ex-chef de gouvernement a ratissé large dans son discours, s'adressant à l'ensemble du corps social. Les hommes d'affaires, les chômeurs, les mal-logés, les islamistes, les étudiants, les femmes, la presse, etc. A ce propos, il souligne avoir concocté un programme composé de 100 mesures concrètes pour reconstruire l'économie nationale. Sur un autre volet, le chef du FLN fait une autre offre de 100 propositions pour régler les maux sociaux. Dans le premier chapitre de sa politique économique, le SG du FLN préconise une série de propositions consacrées à l'investissement. Il veut rompre avec la dépendance de l'économie nationale du secteur des hydrocarbures. Pour lui, le bénéfice généré par ce secteur doit être réinvesti afin de garantir l'essor d'une économie alternative. Dans cette optique, le numéro un du FLN opte pour la rationalisation de l'utilisation l'énergie fossile et recourir à l'énergie solaire. Dans les wilayas qui ont une spécificité agricole, le patron du FLN tient un langage qui plaît aux populations qui vivent de la terre. Evoquant les potentialités de ces régions, le SG du FLN indique que celles-ci «occupent une place de choix en matière de production agricole pouvant assurer une production abondante». Sur le plan social, Belkhadem promet de résoudre le problème du logement. Il veut également à travers ses propositions mettre en oeuvre une nouvelle politique pour la création de nouveaux postes d'emploi en allégeant les mesures pour la création d'entreprises par les nouveaux diplômés. En ce qui concerne le secteur de la santé, il promet de nouvelles décisions pour améliorer la gratuité des soins dans les hôpitaux. Sur la question identitaire, Abdelaziz Belkhadem tente de séduire la frange amazighe. Dans ce sens, il affiche la volonté de son parti à travailler pour l'officialisation de tamazight, tout en rappelant que c'était son parti qui avait voté avec sa majorité au Parlement pour en faire une langue nationale. La campagne du chef de file du Front de libération nationale coïncida avec la Journée internationale de la presse. Il profita de cette occasion pour s'adresser aux acteurs de la profession. Il souligna l'importance d'une presse algérienne objective et impartiale qui exprime les différentes opinions pour l'intérêt général du peuple et de la nation. Alors que la politique étrangère est dévolue au chef de l'Etat, Abdelaziz Belkhadem fait une incursion sur ce chapitre pour gagner la fibre nationalistes des Algériens. Il parla des relations de l'Algérie qui devraient être tissées avec la France. A cet égard, il refuse la normalisation des relations avec Paris sans repentance.




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