Les termes des échanges Algérie-Allemagne

Dans le dernier numéro de sa lettre mensuelle, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) traite une partie des termes des échanges entre l’Allemagne et l’Algérie.Par les chiffres, il indique ainsi que le volume des importations en provenance de l’Allemagne sur la période 1994-2003 s’est situé entre un minimum de 482,6 millions de dollars en 1997, et un maximum de 847 millions de dollars en 2003, soit une hausse de 62% en dix ans. Le volume annuel moyen est de l’ordre de 685 millions de dollars. La tendance à la hausse des importations en provenance de l’Allemagne a été constatée à partir de 1998, relève le FCE. En valeurs, le volume des importations en provenance de l’Allemagne représente 6,78% en moyenne annuelle de celui total des importations de l’Algérie et 11,71% des importations en provenance de l’Union européenne. C’est une proportion située en moyenne sur la période considérée pour 57,97% dans les importations totales de l’Algérie. Au total, l’examen de ces données permet, fait remarquer l’association que dirige Omar Ramdan, d’observer que les achats algériens à partir de l’Allemagne se consolident et se développent et pourraient atteindre dans les prochaines années des volumes beaucoup plus importants si cette tendance se maintenait. Le Forum des chefs d’entreprises fait aussi une rétrospective des relations commerciales entre les deux pays. Durant la décennie 1970, les relations économiques et commerciales entre l’Algérie et l’Allemagne avaient connu un essor important, note-t-il. L’influence des entreprises allemandes sur le marché algérien a par la suite connu une relative inertie et les exportations de l’Algérie vers l’Allemagne ont également évolué de façon erratique et sont restées très peu diversifiées. D’une façon générale, une décélération des relations économiques et commerciales bilatérales a été observée, est-il écrit dans la lettre du FCE. Pour relancer la coopération bilatérale entre les deux pays et la hisser au niveau de l’excellence des relations politiques soulignée lors de la visite officielle qu’a effectuée en Algérie le chancelier allemand Gerhard Schröder en octobre 2004, le Forum rappelle qu’il a été jugé nécessaire d’impulser une dynamique nouvelle de nature à porter cette coopération à la hauteur des capacités respectives des économies des deux pays. C’est, y est-il mentionné, de cette volonté que procède l’installation, depuis le 15 novembre 2004, d’un coordinateur des relations économiques algéro-allemandes dont la tâche principale est de promouvoir et de développer durablement les relations commerciales et les partenariats industriels entre l’Algérie et l’Allemagne. Le Forum des chefs d’entreprises met en ligne un ensemble de tableaux chiffrés élaborés sur la base de statistiques disponibles au niveau du Centre national d’information statistique (CNIS) des douanes algériennes. Il s’agit d’un point de situation portant sur les dix dernières années (de 1994 à 2003). En dehors du commercial, les entreprises allemandes activent dans l’économique dans différents secteurs. On les trouve dans les ouvrages d’art, dans les services mais aussi dans les hydrocarbures. Les Allemands participent chaque année à la Foire internationale d’Alger. Ils restent cependant frileux sur une somme de dossiers comme celui sur la reconversion de la dette. L’Allemagne hésite, sur cette question, à emboîter le pas à la France, à l’Italie et à l’Espagne.

Y. S.