Algérie

Les tergiversations, jusqu'à quand '



Les tergiversations, jusqu'à quand '
À l'heure où les pouvoirs publics annoncent un plan d'action et mettent en place les organes devant contribuer à l'émergence d'un secteur industriel performant dans les cinq années à venir, l'on est en droit de se demander si une telle ambition peut encore s'accommoder des tergiversations, des faux-fuyants et des fuites en avant qui ont tant coûté à l'économie nationale.Le ministre de l'Industrie a tout récemment avoué que, désormais, c'est une véritable course contre la montre qu'il faut engager et qu'au-delà de 2020, il sera sans doute trop tard pour parler de relance ou de diversification de l'économie. C'est dire que l'Algérie a perdu du temps, beaucoup de temps.De prime abord, un tel aveu est plutôt rassurant, car il laisse entendre que le gouvernement a pris la mesure des dégâts et qu'il a, enfin, acquis la conviction qu'il est temps de se départir des pratiques et des attitudes qui, des années durant, ont constitué d'insurmontables obstacles devant des projets structurants, viables et créateurs de plus-value. Mais lorsqu'on s'aperçoit que "les arguments" avancés, aujourd'hui encore, pour disqualifier le projet Cap Djinet 2015 procèdent de ces mêmes a priori et autres considérations subjectives et incongrues qui ont fait tant de ravages, l'on ne peut qu'être sceptique quant à cette volonté affichée, à coups de grandes annonces, de rattraper le temps perdu. Car, à ce jour, aucune raison d'ordre économique crédible n'a été invoquée par un quelconque responsable pour justifier le niet opposé à la proposition de Cevital de réaliser un grand complexe portuaire et industriel dans la région de Cap Djinet. Il est donc à craindre que les blocages et les barricades dressés jusqu'ici devant les ambitions saines, légitimes et néanmoins requises, pour tout pays qui voudrait créer les conditions d'un réel essor économique, restent en place.Pourtant, à l'urgence de doter l'économie algérienne d'un secteur industriel performant et compétitif à l'international s'ajoute la chute des recettes pétrolières, qui semble s'inscrire dans la durée, et qui inquiète le gouvernement, comme vient de le faire savoir le ministre de l'Energie et des Mines qui s'exprimait, hier, à l'occasion d'une visite à Mostaganem.NomAdresse email




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