Algérie

Les tensions s'apaisent !



Les tensions s'apaisent !
Durant des années, le conflit caractérise la relation entre la direction de l'établissement et le syndicat.Grèves, arrêts de travail, sit-in, revendications, accusations en tous genres, bras de fer entre les différents syndicats et la tutelle ont marqué, ces dernières années scolaires, la direction de l'éducation de Blida. Cette dernière a été le théâtre de tous les conflits. Entre le silence de l'ancienne directrice de l'éducation et son absence sur le terrain et les revendications légitimes des travailleurs du secteur au sujet du retard récurrent dans le versement de leur salaire et de la régularisation de leur situation administrative et professionnelle, l'atmosphère a toujours été tendue. Les conditions de travail n'étaient donc pas favorables et ne permettaient pas d'atteindre les objectifs assignés par le ministère de l'Education nationale.Depuis peu, un nouveau directeur de l'éducation, un jeune, a été placé à la tête de cette institution. Khitous Kamel, PES de physique, devenu d'abord intendant, puis intendant principal, chef de service du personnel à Bouira, inspecteur de l'éducation, secrétaire général à l'académie (DE) de Blida et enfin directeur, a, de l'avis de tous ses collaborateurs, l'étoffe d'un meneur d'hommes. Ses maîtres-mots sont le dialogue, la communication et la transparence. Il a commencé par redonner au service communication ses lettres de noblesse, un service qui ne pouvait pas s'acquitter de sa tâche honnêtement, puisque l'information «verticale» (du chef vers les subalternes) n'existait quasiment pas. En mettant à sa tête Meftouh Mohamed, un professionnel, et en lui donnant toute l'autonomie et toute la latitude qu'exige une telle mission, le nouveau directeur de l'éducation de Blida veut instaurer le dialogue à tous les niveaux : fonctionnaires/administration, syndicats/tutelle, direction/différents partenaires.Il a pris les rênes de cette direction au moment où tout allait mal : les professeurs qui «ne voulaient pas» remettre les bulletins des deux premiers trimestres pour «faire pression» sur l'ancienne directrice, et cette dernière qui «ne voulait pas» les écouter, créant ainsi une situation de blocage où syndicats et parents d'élèves s'étaient invités. Sa première «sortie» a été la rencontre avec les différents syndicats (les plus influents, à Blida sont l'Unpef et le Cnapest élargi) , une grande partie de leurs revendications a été réglée, le reste sera résolu progressivement. Cette première action a débloqué la situation et a insufflé un regain de confiance dans le secteur. Les visites du directeur de l'éducation dans les établissements ont permis de toucher du doigt les véritables problèmes et de prendre les mesures qui s'imposent.Aujourd'hui, tout semble aller pour le mieux : les préparatifs pour les prochains examens (5e, BEM et baccalauréat) sont terminés : les candidats seront pris en charge totalement : leur restauration sera assurée ainsi que celle des encadreurs et des observateurs.Généralisation progressive de l'italienSur le plan purement pédagogique et selon les instructions de la nouvelle ministre de l'Education nationale, un intérêt particulier est donné aux exposés, à la lecture et aux travaux dirigés. Les langues étrangères (en particulier l'italien, qui a été introduit cette année dans un lycée pilote, en l'occurrence le lycée Ibn Toumert de Boufarik et qui sera élargi l'année prochaine sur quatre établissements) connaîtront, elles aussi, un bond en avant et seront mieux considérées. Questionné sur les revendications de certains parents d'élèves au sujet du calcul des moyennes (la moyenne est en général comptabilisée comme suit : devoirs et évaluation continue sur 40 + la note de la composition sur 60, la somme des deux est divisée par 5 ; la moyenne sur 20 est multipliée par le coefficient de la matière), le directeur de l'éducation a répondu que le ministère a choisi deux établissements par wilaya pour expérimenter la nouvelle méthode (devoirs et évaluation continue sur 20 + la composition sur 40, le tout divisé par 3) qui sera, par la suite, étendue à tous les lycées du pays.La fiche de synthèse n'étant pas pour l'instant prise en considération au baccalauréat et la différence entre les deux décomptes étant insignifiante, ces revendications sont injustifiées et ne permettront pas à la recherche d'avancer. Au sujet de Mme la ministre de l'Education, celle-ci demande à ses détracteurs de lui donner du temps et prouver à tous qu'elle a les atouts nécessaires pour provoquer un changement radical dans son ministère. Le temps, le dialogue, la confiance de son entourage et le courage de secouer les vieilles habitudes : voilà ce dont a besoin ce jeune directeur de l'éducation fraîchement installé à Blida pour guider son équipe vers la sortie du tunnel.




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