Algérie

« Les tendances dépensières des collectivités locales ne sont plus tolérées »



« Les tendances dépensières des collectivités locales ne sont plus tolérées »
Les défis à relever sont nombreux pour les collectivités locales, a annoncé le ministre, qui a présidé une séance de travail en présence de 14 walis de l'Est. Des mesures d'urgence doivent être prises par les collectivités locales pour redynamiser les secteurs de développement local, pour améliorer la qualité des services, relancer l'activité économique locale et en finir avec la bureaucratie.Après la réunion d'Oran regroupant les walis de l'Ouest il y a une quinzaine de jours, Bedoui fait apparemment le même constat, à savoir que beaucoup de wilayas, daïras et communes sont incapables de créer de la richesse et donc de se passer des budgets de l'Etat. Sauf qu'avec la chute des prix du pétrole, la donne a changé.« Les tendances dépensières des collectivités locales ne sont plus tolérées. Le contexte économique actuel est particulier. Les pays dépendants des hydrocarbures sont sérieusement secoués par la crise, mais le nôtre est encore débout, et il le restera encore. Pour cela, chacun doit travailler selon des nouvelles directives du président de la République ». Comme à Oran, le ministre de l'Intérieur a instruit les walis à mettre en place des actions pour « enclencher une nouvelle dynamique de développement. Il faut agir maintenant. Une feuille de route doit être élaborée dans ce sens. Il faut qu'on le dise haut et fort, nous sommes tous défaillants. Les taxes foncières ne représentent que 2% des rentrées d'argent. Il faut relever le défi, le pétrole, c'est fini ! ».Le ministre de l'Intérieur s'est montré intransigeant pour ce qui est du rôle du wali concernant l'investissement, sachant que le gouvernement a lancé de nouvelles procédures visant à valoriser l'investissement créateur de richesse et d'emploi. « Les investissements publics doivent s'aligner aux investissements privés en termes de rentabilité. Je suis offusqué en apprenant que 216 marchés de proximité dans les wilayas de l'Est sont encore inexploités. Idem pour les projets et les infrastructures réalisés depuis l'année 2000 qui ne sont exploités qu'à 30%.C'est un problème de gestion et d'hommes. Il y a aujourd'hui des mécanismes qui facilitent l'investissement comme le partenariat privé/public initié par la Caisse nationale d'équipement et de développement, ce qui est un exemple à suivre ». L'après-midi de cette rencontre a été consacré aux débats. Alors que le wali de Batna a soulevé le problème des projets d'investissement abandonnés ou ayant subi des changements d'activité, celui d'Oum El Bouaghi évoquera les blocages administratifs qui freinent l'investissement. « L'acte d'investir est tributaire des formalités administratives. Diverses directions de wilaya sont concernées et doivent traiter un dossier dans un délai ne dépassant pas les sept jours. Or, il y a plusieurs centres de décision et un manque de coordination, ce qui retarde forcément ces opérations. De plus, nous constatons que l'investissement est devenu le dernier souci des assemblées locales. Par exemple, j'ai dû faire le forcing pour faire signer les permis de construire au profit d'un certain nombre d'investisseurs », dira-t-il. Le wali de Skikda signalera quant à lui les lenteurs dans le traitement du secteur du tourisme.« Nous avons quatre ZET. Néanmoins nous constatons que certaines procédures sont lentes notamment au niveau des études. Pourquoi ne pas les approuver au niveau local au lieu d'attendre une réponse du ministère du tourisme », indique-t-il. En réponse à ces questionnements, Bedoui dira : « C'est au wali de diriger ses équipes, de secouer les directeurs des secteurs. Et si les élus des assemblées ne font pas leur travail, alors c'est à lui de proposer des solutions ».


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