Algérie

Les Témouchentois ont répondu à l'appel de la glorieuse Révolution



Les Témouchentois ont répondu à l'appel de la glorieuse Révolution
Les Témouchentois ont répondu à la proclamation de la glorieuse révolution algérienne du 1er novembre 1954. Comme un seul homme, ils ont déclenché la guerre de libération à, partir des monts de Sidi Kacem dans la commune de Terga, distante de 15 km au nord est d'Ain Témouchent.Ainsi dans le cadre des festivités célébrant le 61e anniversaire de la révolution du peuple contre l'occupant colonialiste français, la direction des moudjahidine de la wilaya d'Aïn Témouchent a organisé hier au niveau de l'amphi du centre universitaire d'Aïn Témouchent Ahmed Bouchaib, une conférence sur le groupe historique des 17 qui ont mené la rébellion. Aux côtés des dizaines d'étudiants, les moudjahidine sous la houlette de leur secrétaire général de la wilaya Mr Bouakka Houari, le wali Hammou Ahmed Touhami, le président de l'APW Ahmed Belgherras, les autorités civiles et militaires, les représentants des organisations des enfants de chahids et des moudjahidines. Après, le retentissement de l'hymne national Kassaman et la récitation de quelques versets du Saint Coran par un imam, le directeur de ce centre universitaire Ahmed Bouchaib a intervenu : » Je présente mes sincères félicitations au peuple algérien en ce glorieux 61e anniversaire de la révolution du peuple du 1er novembre. Nous nous inclinons à la mémoire des valeureux chouhadas ». Prenant la parole la directrice des moudjahidine Mme Bahloul Khadidja a balisé le thème de la conférence : » Nous avons invité ces braves moudjahidine qui malgré leur âge et santé ont répondu à l'invitation et ont grimpé le mont de Sidi Kacem où nous avons enregistré ce reportage vidéo sur les éléments du groupe des 17, dont six sont encore en vie, qui ont déclenché la guerre de libération nationale dans le Témouchentois». Au sujet de la préparation et les actions militaires engagées, le moudjahid Kouini Nacer a conféré : »Nous étions en tout 17 éléments qui formeront le groupe dit G17 répartis en deux sous groupes. L'un de 5 éléments, dirigé par Ouassad était stationné à Maleh et le second de 12 éléments dirigé par moi-même à Oued El Hallouf (aujourd'hui Chat El Hillel) dans la commune de Sidi Ben Adda. Nous avons confectionné 56 ou 58 bombes dans la localité de Msaada(Maleh), malheureusement ils manquaient leurs détonateurs que nous avons commandés auprès du comité commandement. Nous avons fait recours à Zabana, le soudeur qualifié. Nous sommes restés trois jours sans manger» .Un autre moudjahid Bouzegaoui a rappelé que la veille du 1er novembre 1954, ces moudjahidines ont distribué des bulletins de la déclaration de la révolution. En parallèle, les Européens dans Maleh, la plus riche ville en raison de sa production vitivinicole s'en doutaient que quelque chose se prépare en Algérie. Ils étaient très vigilants. Poursuivant sa conférence Kouni s'est étalé sur l'action militaire, il a ajouté »Nous avons décidé de faire sauter six points objectifs sensibles dont un poste d'électricité, le pont de Sennane et le train, 24 heures avant la veille du 1er novembre, le G17 n'avait pas assez d'armes ni reçu les détonateurs à partir d'Oran. Le sous-groupe de Maleh comprenant aussi Berrahou Kada, en absence de bombe, déraillé le train en provenance d'Oran en posant des grosses pierres sur les rails. Ensuite notre groupe a été signalé aux gendarmes de Maleh et le 02 novembre au matin, les militaires ennemis ont tendu une embuscade autour d'un point d'eau. Au terme d'un violent accrochage, sont tombés au champ d'honneur Berrahou Kada puis Gherbaoui Hammou par les balles de l'ennemi». Une question a taraudé les esprits de ces moudjahidine, qui a informé l'armée ennemie de notre maquis ' Certains disent une épicière européenne, autres disent un garde forestier etc. En conclusion, le conférencier a étonné toute l'assistance en révélant ; » Après 50 ans en lisant un livre intitulé « De la révolte à la révolution »(1985) de Jean Vaujour, directeur du cabinet civil et militaire ancien commissaire de police en Algérie Française, qu'il y avait une taupe entrer nos rangs qui a été derrière la non arrivée des détonateurs et l'échec de nos six objectifs ciblés. Cette personne, sans dire son nom, s'est enfuie au Maroc». Les étudiants ont salué les membres du G17 sous le commandement du chef Ouadah Benaouda et ses éléments dont six sont encore vivants : les héros Berrahou Kada, Kouini Nacer, Bengana Nacer, Gherbaoui Hamou, Lakhal Yahia, Benbekaye Lakhdar, Bendella Ali, Belhadj Mohamed, Mezouar Mohamed, Assâad Salah, Bouzegaoui Mohamed, Benyoucef Benyoucef, Bouha Lahbib, Abid Abdelkader, Nemiche Miloud et Kerarma Benaouda. Le G17 était la plus importante cellule militaire au niveau d'Aïn Témouchent.




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