Les techniciens agronomes sont unanimes à considérer les procédés de culture et de récolte anciens comme facteurs handicapant les rendements de l?activité oléicole. Pour M. Oussalah, président de la Chambre d?agriculture au niveau de la wilaya de Béjaïa et ingénieur agronome de son état, les techniques de gaulages systématiques telles qu?appliquées souvent compromettent la récolte de l?année suivante, les gaules abîmant les jeunes pousses de rameaux. « La meilleure récolte se fait à la main ou au peigne. Ce qui préserve le fruit et le rameau en pousse de blessures ; la collecte demande l?usage de cagettes, car si le fruit est ramassé à terre et sans filet, le mélange avec des corps étrangers a une incidence dépréciative sur le rendement qualitatif », fait remarquer M. Oussalah. Notre interlocuteur préconise par ailleurs l?abandon de l?usage des sacs non aérés pour éviter l?altération de l?olive avec au bout un goût rance de l?huile extraite. Un rendement plus qualitatif est tributaire donc de l?amélioration des conditions d?extraction traditionnelles. Le processus le plus efficace en ce sens englobe l?effeuilleuse et la laveuse, le malaxage et le séparateur de l?eau et de l?huile, selon les techniciens. Sur un autre plan, et pour pallier les sécheresses, un appoint en irrigation est recommandé en prévoyant des cuvettes d?emmagasinage de l?eau lorsque le terrain est en pente. Enfin, l?effort de l?Etat en matière de soutien et de régulation serait le levier ultime pour faire émerger l?activité. Intervenant entre 66 % comme soutien financier dans les projets d?huileries et de plantations nouvelles et à 100 % dans les traitements, tailles et greffage, l?Etat espère doper les potentialités du secteur, nous dit-on. La Chambre d?agriculture de la wilaya de Béjaïa a établi à elle seule quelque 5400 cartes d?agriculteurs spécialisés dans l?oléiculture. Leur regroupement pourrait entraîner un essor possible de l?activité. Un oléiculteur de la localité d?Amalou (Seddouk), qui avait exposé à la foire de Cherbourg (France), a pu céder sur place son huile à 12 euros le litre. Un exemple édifiant sur l?indice de qualité organoleptique, auquel peuvent légitimement aspirer les producteurs nationaux. Cependant, des contrats commerciaux avec l?extérieur ne sont possibles que si une réduction des fluctuations dans les seuils de rendement est opérée. Comment respecter des engagements commerciaux lorsque vous avez des exemples de rendements qui oscillent pour l?illustration entre 2,70 q à l?hectare enregistrés en 2002-2003 et 28,86 engrangés pour la récolte 2003-2004 ?
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Posté Le : 06/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. Oussada
Source : www.elwatan.com