Les taxis veulent le gel des livrets de places

De retour d'Alger, où ils ont assisté à une réunion de travail qui les a regroupés avec des représentants du ministère du Transport, les membres du bureau de wilaya de l'Union nationale autonome des chauffeurs de taxi (UNACT) ont animé, hier, une conférence de presse. Le SG du bureau de wilaya de l'UNACT a précisé que cette  rencontre a vu également la participation d'autres syndicats tels le SNTT et la section taxis de l'UGCAA. Plusieurs volets ont été débattus, à l'instar de la réglementation régissant l'activité, le statut du chauffeur de taxi, le phénomne des clandestins et les dettes fiscales. Ce dernier point n'a pu être abordé en raison de l'absence des représentants du ministère des Finances et le principe d'une autre réunion a été retenu. L'un des aspects qui aura retenu l'attention est sans conteste la question des licences. A l'Unact, on reste convaincu que les tarifs exigés par les propriétaires des licences dépassent toute logique. Or, si à Alger on a opté pour la délivrance des carnets de places pour les nouveaux postulants à l'activité, à Oran, comme dans d'autres wilayas, cela n'est pas le cas. A titre d'exemple, dans la wilaya de Mostaganem, le tarif mensuel d'une licence d'exploitation a atteint les 12.000 DA avec une avance d'une année. A Oran, ce tarif avoisinne les 5.000 DA par mois. Selon, M. Ouahrani, plus de 120.000 licences ont été octroyées au niveau national, alors que seules 81.000 sont exploitées. Par conséquent, pas moins de 40.000 restent inexploitées. Résultat, plusieurs taxis, refusant le diktat des propriétaires de licences, se sont retrouvés au chômage ou se sont reconvertis en clandestins. Pour l'Unact, une solution peut être envisagée dans l'immédiat et qui consiste à considérer les chauffeurs de taxis assurant le transport de voyageurs inter wilaya comme transporteurs et qui doivent, à l'instar des Karsans ou des bus, exercer leur activité avec un agrément, car encaissant le voyage par place. Cela pourrait libérer un millier de licences pour la seule wilaya d'Oran où on dénombre plus de 8.000 chauffeurs de taxis en intra-muros.