Algérie

Les taxis se fâchent



La grève des taxis prévue aujourd'hui et demain aura bel et bien lieu et ce ne sont nullement les tentatives de dernière minute de remise en cause par certains bureaux de wilaya de l'UGCAA appelant au boycott de cette action de protestation initiée depuis le 4 décembre de l'année écoulée par les syndicats de la corporation, qui vont la compromettre.

C'est ce qu'a estimé, hier, M. Aït Brahim, le président la fédération des taxis affiliés à l'UGCAA et qui s'inscrit en porte à faux de ces instances locales, à l'instar de celle d'Oran, qui ont adressé, hier, des communiqués au wali, la direction des transports et à la presse, appelant les adhérents à ne pas suivre le mot d'ordre de grève. En fait, ce mini coup de théâtre reflète clairement les différends entre deux tendances de l'Union et qui font par opposition de la récupération de certaines actions à des fins de leadership.

 Or, rien ne présageait une telle attitude de la tutelle de la wilaya d'Oran qui n'a jamais réagi à l'action et qui se prononce à la veille de la grève nationale pour « le retour au dialogue et à la concertation ». Ce que tous les représentants des chauffeurs de taxis refusent d'emblée, étant donné que cette situation dure depuis plusieurs années et en dépit de la volonté affichée pour entrevoir des solutions communes avec la tutelle, cette dernière est demeurée muette et que même le dernier préavis de grève ne l'a fait réagir. Le recours à la grève exprime, selon les responsables des syndicats, leur détermination à faire aboutir leurs nombreuses revendications durant cette année à travers une action commune et d'envergure nationale. Parmi elles, l'effacement de leurs dettes fiscales pour la période de 1992 à 2003 et parafiscales détenues auprès de la CASNOS. Cette dernière, pour rappel a même prôné des échéanciers pour ses adhérents, sans que cette démarche ne soit fructueuse.

 Il est question également de la sempiternelle question des licences d'exploitation dont les propriétaires ont fait un objet de spéculation en élevant les prix à des niveaux atteignant les 15.000 DA, comme c'est le cas à Mostaganem. A ce sujet, les syndicats préconisent deux solutions: soit geler les carnets de places ou revenir aux agréments délivrés par la wilaya afin de réguler les prix de location. Les facilitations pour l'acquisition de véhicules neufs sont également évoquées dans cette plate-forme. Pour les syndicats membres de cette coordination, leur action commune pourrait avoir plus d'impact étant donné que pour cette nouvelle année, il s'agit d'amener la tutelle à s'engager pleinement dans la voie d'un dialogue fructueux pour la solution de ces problèmes en souffrance depuis plusieurs années et que ces solutions doivent être concrétisées, abstraction faite de tout changement opéré au niveau de leur ministère ou d'autres départements ministériels tels que celui des Finances.

 Pour rappel, la naissance de cette coordination a été précédée par des réunions communes tenues au niveau régional dans le but de recenser les problèmes rencontrés par les chauffeurs de taxis. De l'avis de tous, l'anarchie constatée dans cette activité ne peut en aucun cas être endossée par les seuls professionnels car même les pouvoirs publics ont une large responsabilité.




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