Les taxis de Bouzeguène délogés de la station de Azazga

Depuis huit jours, les chauffeurs de taxi de la daïra de Bouzeguène sont au chômage. La raison est qu'ils ont été chassés manu militari de leur station habituelle à Azazga, sans aucune forme de compensation.En effet, dimanche dernier, la police est venue informer les chauffeurs de taxis, qui s'étaient garés comme d'habitude à la station située à proximité de l'ancienne école des Pères-Blancs, qu'ils n'étaient plus autorisés à se garer. Les taxieurs considérés "persona non grata" ont tenté de comprendre les raisons de cette "chasse aux sorcières" inexplicable, mais ils n'ont reçu aucune réponse de la police. "Qu'allons-nous faire ' Où allons-nous travailler '", s'interrogent-ils. "Nous n'allons tout de même pas tourner en rond dans la ville en quête de voyageurs", tonnent-ils. N'ayant pas accepté cette décision considérée comme discriminatoire, les taxieurs ont décidé de revenir le lendemain, mais c'était compter sans la détermination de la police qui est descendue aussitôt pour leur retirer les papiers. Cependant, cette station, qui a toujours été convoitée, ne pouvait rester vide. Le surlendemain, de nouveaux chauffeurs de taxis de la commune de Azazga ont pris possession des lieux. Pour débloquer la situation, les P/APC de Bouzeguène et d'Idjeur ont pris attache avec les autorités locales qui ont nié toute implication dans cette décision. Le pire est qu'on ne leur a même pas désigné un site de remplacement. "C'est à ne rien comprendre dans cette affaire où chacun se rejette la responsabilité", dira un chauffeur de Bouzeguène. "Si !, lui répond un autre, la police n'agit jamais sans avoir reçu un ordre de l'administration locale." Le client sera désormais contraint de prendre en fin de journée un taxi de Azazga et débourser le double de la course, voire plus. En fait, un tel scénario était prévisible, car, depuis quelque temps, la concurrence se faisait sentir au grand jour entre les taxis de Bouzeguène et ceux de Azazga.Kamel Nath Oukaci