Les tarifs d'Air Algérie, vraiment chers '

D'aucuns parmi les Algériens résidant à l'étranger ont estimé que «les tarifs d'Air Algérie sont inabordables». Comparaison et simulation pour les mêmes prestations entre Air Algérie, Turkish Airlines et Tunisair.Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Lors de la mise en ligne des conditions et tarifs d'entrée en Algérie, après la décision de l'ouverture partielle des frontières le 1er juin dernier, c'est la levée de boucliers. Tout le monde a crié haro et a dénoncé la cherté des billets et des conditions du pack sanitaire. Notamment les Algériens résidant à l'étranger. Après quoi, il y a eu révision des tarifs à la baisse, suite à un réajustement décidé par le Président Tebboune. Des remises et des gratuités pour certaines catégories ont été jointes au pack.
Une tentative de comparaison des prestations et des tarifs des billets entre les trois compagnies : Air Algérie, Turkish Airlines et Tunisair.
Turkish Airlines assurera un vol hebdomadaire entre Istanbul et Alger tous les jeudis. La compagnie aérienne Tunisair va relier Tunis à Alger tous les lundis.
S'agissant d'Air Algérie, les prix ont été affichés depuis quelques jours déjà. Les voici convertis en euro, selon le taux de change officiel du dinar algérien (frais d'hébergement inclus) : au départ de Tunis : 381,13 euros en aller-retour (TTC). Au départ de Istanbul : 764,31 euros en aller-retour (TTC). Au départ de Paris : 719,72 euros en aller-retour (TTC)
Au départ de Marseille : 592,72 euros en aller-retour (TTC). Au départ de Barcelone : 518,72 euros aller-retour (TTC). Pour les deux autres compagnies, Turkish Airlines et Tunisair, les prix ne sont pas fixes. Nous avons effectué une simulation sur leurs sites internet pour avoir une idée des tarifs. Turkish Airlines et Tunisair ont entamé la commercialisation de leurs vols de et vers l'Algérie.
Les deux compagnies sont soumises aux mêmes conditions qu'Air Algérie. Le prix du billet inclut les 33 000 dinars, en équivalent devise locale, du prix du confinement obligatoire pour les voyageurs en Algérie. Sur Turkish Airlines : le retour progressif des vols internationaux a fait que la ligne Istanbul-Alger est fortement sollicitée en ces temps de vacances d'été. Les vols ne sont assurés que les jeudis.
La réservation à laquelle nous avons pu accéder est celle du vol du 17 juin avec un retour d'Alger le 24 juin. Prix du billet le moins cher proposé par Turkish Airlines en aller-retour : 15 129,33 livres turques, soit l'équivalent de 1 430.29 euros. C'est le double du prix d'Air Algérie (764,31 euros). Sur Tunisair, pas de problème de disponibilité des places. Nous avons donc «réservé» sur le vol Tunis-Alger de lundi prochain (7 juin), avec un retour Alger-Tunis le 14 juin (les vols ne sont assurés que les lundis). Prix du billet le moins cher proposé par Tunisair en aller-retour : 1 384 dinars tunisiens, soit 416 euros. Là encore, c'est plus cher que le prix sur Air Algérie (381 euros). Malgré les critiques que l'on pourrait comprendre, les tarifs pratiqués par Air Algérie restent sensiblement modérés par rapport aux tarifs des deux autres compagnies, concernant du moins les vols aller-retour disponibles en ce mois de juin.
Le marché algérien fortement convoité
À présent, Turkish Airlines et Tunisair, sont les deux seuls compagnies autorisées à opérer des vols (en aller-retour) avec l'Algérie, selon le principe de réciprocité, en attendant que certainement d'autres compagnies étrangères intègrent le marché algérien dans les prochains jours.
Le marché algérien, notamment après la liquidation de la compagnie algéro-française Aigle Azur, est fortement convoité. Des compagnies aériennes françaises ont clairement affiché leur intention de postuler, en tant que concurrents, pour prendre leurs parts de marché.
Les négociations sont à un stade avancé et un accord scellerait les modalités des contrats et conventions entre les deux parties d'un jour à un autre. Et plusieurs autres compagnies européennes s'intéressent, et de près, à avoir l'autorisation d'opérer de et vers l'Algérie, notamment en cette période d'été où la demande dépasse de loin l'offre.
A. K.