Algérie

«Les tarifs conventionnés n'ont pas été actualisés depuis 30 ans»


«Les tarifs conventionnés n'ont pas été actualisés depuis 30 ans»
Les actes médicaux effectués par les chirurgiens dentistes ne sont généralement pas remboursés par la CNAS, pourquoi 'Il faut d'abord savoir que les tarifs conventionnés des actes médicaux des chirurgiens dentistes datent des années 1980. Ils n'ont pas actualisés depuis. Ce n'est pas qu'ils ne sont pas remboursés, mais généralement un patient trouve insensé d'aller récupérer l'équivalent de 50 dinars pour une extraction pour laquelle il a dépensé 1000 dinars chez un praticien libéral. La politique de la caisse d'assurance est en totale inadéquation avec la réalité des prix.Et depuis plusieurs décennies, tous les acteurs de la santé publique se refusent à engager un débat sérieux sur la politique des prix des actes et soins dentaires.La majorité des patients trouvent, cependant, que les chirurgiens dentistes libéraux pratiquent des prix exorbitants?C'est faux. Le praticien libéral a des charges fixes à payer et ne peut facturer l'extraction d'une molaire, par exemple, au prix conventionné. Il achète ses produits médicaux au prix réel, paye sa formation chaque année et doit s'acquitter périodiquement de ses charges salariales, fiscales et de fonctionnement. En France, l'extraction d'une dent est calculé à 35 euro, faites alors vos calculs. Il faut rappeler que les tarifs du médecin libéral sont libres et intègrent plusieurs paramètres.Donc, selon-vous, l'accès aux soins dentaires est inégal pour tous les patients?Aujourd'hui, seules certaines catégories sociales aisées peuvent se permettre des soins dentaires.Chez le public, on ne procède généralement qu'aux extractions ou aux premiers soins.Beaucoup de patients sont d'ailleurs orientés, après les premiers soins, vers le privé pour le traitement de maladies bucco-dentaires, la pose de prothèses dentaires ou la réalisation d'implants. Les prix de ces actes médicaux sont hors de portée des petites bourses.Ceux à quoi nous assistons aujourd'hui, c'est que beaucoup de parents n'ont pas les moyens de soigner leurs enfants. Cela doit interpeller tous les acteurs de la santé publique.Et la médecine scolaire 'C'est à ce niveau qu'il faut intervenir en toute urgence.Y a-t-il un suivi dans les centres de soins scolaires' A-t-on les moyens et l'encadrement nécessaire pour assurer une bonne prise en charge de la santé bucco-dentaire des enfants scolarisé, au-delà de l'action préventive'Personnellement, je crois qu'il faut revoir toute la politique de santé car, aujourd'hui, de plus en plus d'enfants présentent des risques de contracter des maladies chroniques en raison de l'inadéquation de la tarification relative aux actes médicaux.


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