L'opération «Blanche Algérie», lancée par la DAS pour 2012 et visant la création de l'emploi au profit des chômeurs ' un tâcheron avec ses sept ouvriers par chantier ' met actuellement plusieurs tâcherons dans une situation inextricable.
Après 2 mois et demi d'activité dans la commune d'Arzew, ou encore plus comme à El Mefsoukh et dans d'autres communes, certains d'entre eux se retrouvent carrément dans le pétrin puisqu'ils n'ont pas encore été régularisés et que, par conséquent, ils n'arrivent pas à payer les ouvriers recrutés. «Les ouvriers ne cherchent pas à comprendre, ils travaillent et à la fin du mois, ils veulent être payés. Ce qui est de leur droit mais moi-même, je n'ai jusqu'à présent rien perçu depuis qu'on a commencé», explique un des tâcherons. «Il y a des ouvriers qui croient que je suis en train de les arnaquer, ils pensent que j'ai encaissé et que je ne veux pas les payer», dira un autre. Certains chantiers ont même enregistré un arrêt de travail d'une semaine.
Des tâcherons ont dû emprunter de l'argent pour parer au plus pressé et éviter les problèmes avec leurs ouvriers. Un salaire de 18 000 dinars/mois par ouvrier. Ce qui n'est pas une petite somme pour un tâcheron, censé être un chômeur, que l'opération «Blanche Algérie» a aidé à mettre sur pied sa petite entreprise puisque, au départ, la DAS a fait de lui un artisan et l'a équipé en matériel (brouettes, pelles, tenues de travail). La cotisation à la CNAS est une charge supplémentaire dont ceux d'Arzew devaient s'acquitter avant la fin juillet pour éviter les pénalités de retard. «Je dois trouver environ 7 millions et demi (75 000 dinars) en plus de la paie des ouvriers qui, avec le Ramadhan et l'approche de l'Aïd, deviennent de plus en plus difficiles à faire patienter», se plaint un tâcheron qui ne sait plus à quel saint se vouer. Au niveau des APC, on apprendra que le paiement de ces chantiers relève de la DAS, plus exactement de la direction régionale sise à Mostaganem.
Le rôle de l'APC consiste seulement à désigner les secteurs à prendre en charge par les chantiers retenus par la DAS. Faute d'un paiement régulier, une opération «de sauvetage», accueillie avec enthousiasme par un bon nombre de chômeurs, est en train de tourner, malheureusement, à la détresse de ceux qui y ont cru.
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Posté Le : 02/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Milagh Mankour
Source : www.elwatan.com