Algérie

Les Syriens cherchent un statut en Algérie LEUR SITUATION SERA CLARIFIEE APRÈS LE RAMADHAN



A Sidi Fredj, on s'attend à recevoir de nouvelles familles venues de Syrie dans l'espoir qu'elles puissent regagner plus tard leur pays.
Ouvert le 31 juillet dernier pour accueillir les réfugiés syriens en Algérie, le camp d'accueil des familles syriennes de Sidi Fredj, continue de recevoir les familles. Deux semaines après son ouverture, le camp abrite 5 familles de 2 à 4 enfants à charge et 6 autres personnes qui attendent l'arrivée de leurs familles de Syrie. Ces derniers temps, les familles syriennes viennent de l'aéroport international directement au centre d'accueil.
«Le bouche-à-oreille a convaincu davantage de familles à venir s'installer», a indiqué le responsable du centre. La situation s'améliore de plus en plus, nous dit-on. L'importance des conditions d'accueil, de l'hébergement et de la restauration ne sont plus à démontrer. Un responsable du centre de Sidi Fredj assure la logistique et le Croissant-Rouge algérien se charge du volet de l'organisation. De nombreux moyens sont mis à leur disposition. Par ailleurs, l'on apprend que de nouveaux services devront être ouverts très prochainement tels que la buanderie pour le linge et un service médical qui sera renforcé. Les Syriens ne restent pas insensibles à l'évolution de la situation dans leur pays. Ils craignent un risque de sanction contre la Syrie. «Si jamais l'embargo aérien était imposé par l'Occident en guise de sanction contre le régime syrien, pour empêcher le trafic aérien, les civils ne pourront plus ni quitter ni rentrer au pays», nous dit-on. Contacté par nos soins, Lahcène Bouchakour, secrétaire général du Croissant-Rouge algérien a répondu que «la situation des réfugiés syriens sera clarifiée après le Ramadhan», tout en ajoutant que «les Syriens sont considérés actuellement, comme des touristes en Algérie». Locataires dans des hôtels à Alger, Sétif, Constantine, Djelfa, Oran et autres villes du pays depuis plusieurs semaines et mois, chacun en fonction de ses moyens financiers, les familles pauvres demandent la charité pour régler leurs factures et répondre aux besoins des enfants à charge, d'autres continuent à puiser dans leurs portefeuilles. Des familles syriennes ont quitté le square Port-Saïd à Alger, qui retrouve au fur et à mesure sa vocation initiale. Ayant une réservation dans un hôtel avec ses enfants à Alger, Mohamed, 50 ans, père de 4 enfants, n'est pas satisfait de la situation. «Nous confions notre sort à Dieu. Aujourd'hui nous avons de quoi régler la chambre d'hôtel, mais demain ce ne sera pas le cas», dit-il d'un air angoissé. «Je ne serai ni le premier ni le dernier à me retrouver dans la rue avec mes enfants», regrette-t-il. Pour rappel, le nombre des Syriens qui ont fui la guerre, s'élève à 12.000 réfugiés, chiffre annoncé par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia et entre 20 000 et 25 000 selon des représentants des réfugiés syriens en Algérie. Pour éviter les regards, des femmes réfugiées n'hésitent pas à changer d'habitude vestimentaire.


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