Algérie

Les syndicats proposent


C'est bientôt la rentrée scolaire. La fin des vacances prolongées approche à grands pas. Une vingtaine de jours seulement nous séparent de ce rendez-vous éducatif qui arrive, comme chaque année, avec son lot de dépenses «inévitables». Plusieurs sont les chefs de famille qui préfèrent, comme de coutume, préparer les trousseaux scolaires pour leurs enfants. Chacun selon ses moyens, les parents d'élèves sont en quête de bonnes affaires, et ils ont commencé, déjà, «à se faire plumer», selon leurs termes, en raison de la nouvelle hausse des prix des articles scolaires. C'est ce qui ressort des déclarations du commun des personnes rencontrées, hier, lors d'une virée effectuée au niveau de plusieurs librairies et marchés de la capitale. Les prix des fournitures scolaires sont, en effet, plus chers, comparativement à ceux pratiqués l'année dernière. «Ils y en a pour tous les prix certes, mais les prix sont plus élevés cette année, et la qualité se paye», affirme une maman rencontrée devant un étal de ventes d'articles scolaires au marché de Birkhadem. «Néanmoins, on y trouve refuge ici», a-t-elle poursuivi, «car les prix pratiqués dans les magasins restent exorbitants, voire inaccessibles pour les familles démunies». Pour une blouse rose, pour les filles, ou bleue, pour les garçons, il faudra dépenser cette année jusqu'à 1 700 DA. Leur cherté, faut-il le noter, n'a pas découragé certains ménages, du fait qu'«ils sont meilleurs». Si les prix des cahiers basiques restent les moins chers, ceux des cartables sont les plus coûteux. Les prix démarrent de 900 DA pour un sac à dos «basic.» En revanche, le prix des cartables à roulette, qui «sont en vogue», varie entre 3 200 et 9 000 DA. «Le confort se paye et ce sont des cartables résistants», avance, à ce titre, un vendeur en magasin spécialisé en fournitures scolaires. Un parent d'élèves conforte cette déclaration et réplique: «C'est vrai, d'ailleurs j'ai décidé de ne pas en acheter pour mon fils, celui que je lui avais acheté ici, est toujours utilisable.» Plusieurs sont les parents qui ont décidé de recycler les articles scolaires encore en bon état. Malgré la cherté, certains parents d'élèves affirment qu'«ils sont prêts à emprunter de l'argent pour faire plaisir à leurs protégés». À ce sujet, les syndicats de l'éducation sont unanimes à demander l'avancement du versement de la prime de 5000 Da versée au profit des élèves issus des familles pauvres. C'est le cas de Méziane Mériane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Notre interlocuteur a estimé, qu'«il aurait été préférable de verser la prime de solidarité scolaire avant la rentrée afin d'alléger la facture des dépenses des parents d'élèves démunis liées à l'achat des trousseaux scolaires». Même son de cloche chez Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Contacté, hier, par téléphone, ce dernier reproche aux autorités concernées «leur manque d'anticipation» au sujet de la gestion du dossier de la prime. «La mesure du versement de la prime scolaire des 5 000 DA est une mesure à saluer, cependant, je pense qu'elle doit être avancée», a-t-il déclaré. Cela, avant de dire: «Ne pas comprendre qu'elle soit versée plusieurs mois après la rentrée.» Le président du Satef a tenu à souligner que «l'allocation a été perçue, l'année dernière, au mois de février dans plusieurs régions du pays.» Il est ainsi, important, pour ce syndicaliste, «de réunir les meilleures conditions avant la reprise des cours». «C'est ce qu'il y a lieu d'être pour synchroniser les efforts de l'Etat pour aider les familles les plus démunies,» a-t-il préconisé. Dans ce sillage, il y a lieu de rappeler que les livres scolaires sont distribués gratuitement, chaque année, aux familles les plus démunies pour les rendre plus accessibles aux élèves.
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