Algérie

Les syndicats partagés



Les syndicats de l'éducation sont partagés quant au plan d'action dégagé par la tutelle pour rattraper les cours non dispensés en raison des intempéries. Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) estime que le rattrapage ne sera pas une opération facile en raison du retard considérable dans l'avancement du programme, notamment dans les wilayas touchées par les intempéries. Il cite, à titre d'exemple, Tizi Ouzou et Sétif où des lycées ont accusé un retard de pas moins de 4 semaines. Cela dit, il soutient que les enseignants sont disponibles pour dispenser les cours les samedis et les après-midis de mardi. « Le corps enseignant ne trouve pas d'inconvénients à enseigner durant la période des vacances », affirme-t-il. Selon lui, le rattrapage est un passage obligé pour pouvoir récupérer les leçons. Afin de mener ce plan à bon port, le chargé de communication du Cnapest compte sur la bonne conduite des élèves qui, à ses dires, se doivent de se présenter aux cours. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, parle d'une « tromperie » que de faire croire aux élèves et encore plus à leurs parents la possibilité de rattraper les cours. Pour lui, les choses sont simples : le retards sont si importants qu'il est impossible de récupérer les cours. Le chargé de communication du Syndicat nationale des travailleurs de l'éducation (SNTE), Abdelhakim Aït Hamouda, est catégorique : « impossible de rattraper les cours. Les élèves ne sont pas prêts à les assimiler de la manière la plus pédagogique », soutient-il. Selon lui, il aurait été plus judicieux de procéder à l'allégement du programme en éliminant certains cours pour les classes d'examen. Comme seconde option, il a réclamé le report des examens de fin d'année pour les trois cycles, une demande non prise en considération par la tutelle. En revanche, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, est confiant. Il souligne que des établissements scolaires ont déjà entamé l'opération de rattrapage. Pour lui, l'utilisation des samedis et mardis soir ainsi que la première semaine des vacances est largement suffisant. Soulignant que quatorze wilayas sont concernées par l'opération de rattrapage.


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