Algérie

Les syndicats maintiennent leur grève de deux jours



Les syndicats maintiennent leur grève de deux jours
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, n'a finalement pas pu faire fléchir les sept organisations syndicales autonomes protestataires qui se sont constituées en une alliance. La grève commune de deux jours décrétée pour les 11 et les 12 du mois en cours est maintenue. Le CLA (Conseil des lycées d'Algérie), le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation), le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), le Snapep (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire) et le Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) semblent plus que jamais déterminés à joindre l'acte à la parole. Ils ont convenu de se réunir, aujourd'hui, pour décider des actions à entreprendre dans les jours à venir. Le conflit opposant les syndicats à leur tutelle est loin de connaître son épilogue. Et pourtant, la ministre les a tous reçus et leur a même annoncé des nouveautés, selon le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane. Mais ce dernier estime que la première responsable du secteur n'a pas été convaincante dans sa démarche dans la mesure où « elle n'a avancé que des promesses ». « Dans les propos de la ministre, nous n'avons relevé aucun détail sur les mesures décidées ni de date précise pour leur application », souligne-t-il. Les décisions futures des syndicats restent suspendues aux annonces que ferait aujourd'hui Mme Benghebrit lors de sa conférence de presse. Même son de cloche chez le CLA. La décision de paralyser les écoles pendant les jours des mardi et mercredi est irréversible, a avancé son porte-parole, Idir Achour. « Nous avons programmé lors de ces deux jours de grève des assemblées générales au cours desquelles nous exigerons de notre tutelle d'être plus précise en termes d'application des nouvelles mesures », affirme-t-il. Néanmoins, le syndicaliste s'attend à ce que la ministre annonce lors de sa conférence de presse la réouverture officielle du dossier du statut des travailleurs de l'éducation nationale. Idir Achour a fait observer que même si le gouvernement a donné son aval pour réexaminer ce dossier, les syndicats exigeront de mettre en place un calendrier et de définir un timing pour sa révision. « Nous n'allons pas attendre 2020 pour revoir le statut des travailleurs », prévient-il. Selon lui, l'impératif est de changer la logique de promotion, de l'avancement et de l'intégration « pour assurer un plan de carrière pour les travailleurs non seulement bon mais surtout équitable ». L'alliance syndicale exige à ce que la tutelle établisse dans ce cadre « une feuille de route transparente ». En outre, les syndicats demandent à ce que le problème de l'intégration des 20.000 travailleurs contractuels soit réglé. D'ailleurs, les représentants de cette corporation observeront un sit-in ce mardi devant l'annexe du ministère de l'Education national sis à El Annassers (Ruisseau), à Alger. Autre revendication : la révision à la hausse du nombre de postes budgétaires à ouvrir cette année. « Les 7.000 recrutement accordés ne couvrent même pas 20% des besoins du secteur », affirme Idir Achour.




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