Quelque 200 représentants des syndicats européens ont tiré, hier à Bruxelles, la sonnette d'alarme face aux mesures d'austérité, estimant que «trop, c'est trop», à la veille d'un sommet de l'UE devant consacrer de nouvelles mesures de discipline budgétaire.A l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui a organisé, hier, des actions dans les pays de l'UE, des représentants des syndicats belges, français, allemands, autrichiens et grecs, se sont rassemblés à la mi-journée devant le siège du Conseil européen où se réuniront jeudi et vendredi les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept.«??Trop, c'est trop'', c'est le slogan de la CES parce que (la politique européenne), c'est trop de rigueur, trop de blocages de l'économie, et à force de ne parler que de remboursement de la dette, on est en train de bloquer la croissance et de créer des situations encore plus difficiles», a déclaré à la presse le numéro un du syndicat français CFDT, François Chérèque. «Il faut avoir la maîtrise des dépenses publiques pour les futures générations, mais en même temps, il faut investir dans l'économie de demain», a-t-il ajouté, prônant la création d'«euro-obligations pour mettre en commun une partie de la dette et pour investir, en particulier dans l'industrie et dans le développement durable».Au menu du sommet européen figure notamment la signature formelle du nouveau pacte de discipline budgétaire, qui crée une «règle d'or» imposant aux Etats un retour à l'équilibre budgétaire.Les dirigeants européens vont également chercher des pistes pour relancer la croissance, mais des dissensions se dessinent entre ceux misant sur des recettes très libérales, Grande-Bretagne en tête, et d'autres, comme la France et l'Allemagne, qui proposent d'accélérer la convergence fiscale.«Nous ne voulons plus de cette austérité qu'on nous impose, car elle est économiquement absurde : en Grèce, plans d'austérité après plans d'austérité, ça va de plus en plus mal», a relevé Claude Rolin, dirigeant du syndicat belge CSC.Brandissant une banderole frappée du slogan «Soulevons-nous contre l'austérité», un militant belge de l'association «Comité d'action Europe», Denis Desbonnet, estime pour sa part qu'il faut «fédérer les syndicats, les indignés, les altermondialistes» pour défendre les droits des «chômeurs et des précaires».
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com