Algérie

Les syndicats divisés


Le oui, mais... des enseignants et enseignantes
Le Cnapeste s'est dit satisfait de ces nouvelles mesures. Plusieurs autres syndicats du secteur affirment le contraire.
Les syndicats autonomes du secteur de l'Education nationale s'agitent après les dernières décisions de la tutelle concernant la promotion du corps éducatif. Il faut dire que les dernières décisions de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, ont quelque peu semé la confusion au sein de l'union syndicale.
En effet, les entités syndicales du Satef, du Cla, du Snte et de l'Unpef ont hier, vivement contesté ces nouvelles mesures. Ainsi, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a fait part de son étonnement après la publication de la grille indiciaire des travailleurs de l'éducation. Il a souligné qu'à travers cette démarche, Nouria Benghebrit a effectivement, fait la promotion de certains corps sans toucher à d'autres. «Elle a tout simplement réglé un problème en en créant un nouveau», a-t-il soutenu.
Il a avancé son argumentaire en citant l'exemple des agents des services économiques qui ont un diplôme de licence, mais qui n'ont pas été promus pour autant, comme c'est le cas pour le reste du corps administratif. Tout en mettant en évidence cette incohérence, Boualem Amoura a insisté sur le fait qu'il faut impérativement promouvoir tous les diplômés qui ont une licence. Il a toutefois, remis en question l'équité de la grille qui dit-il, en premier lieu, a sérieusement lésé les enseignants du palier du moyen. Dans la foulée, il a fait remarquer que le corps administratif a été clairement favorisé au détriment du pédagogique.
Par ailleurs, le syndicaliste a tenu à clarifier que «nous ne sommes absolument pas contre ces promotions, mais à condition qu'elles soient faites dans les normes». Le Satef a ainsi reproché aux autorités concernées d'avoir détourné l'opinion, faisant croire que la question du statut du travailleur de l'éducation est définitivement réglée. Dans ce sens, il a fait savoir que dans l'établissement de cette grille, les propositions des partenaires sociaux formulées dans le cadre de la commission regroupant les syndicats et la tutelle, n'ont pas été prises en compte. Boualem Amoura a souligné en outre, que la mouture finale n'a pas été présentée aux syndicats avant d'être publiée.
Dès lors, Djahid Hirèche, chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) a rappelé que «les syndicalistes ne sont pas là pour faire de la figuration», ajoutant que le ministère a agi seul et indépendamment de la volonté de ses partenaires; «sinon pourquoi cette commission a-t-elle été installée»'
Pour le président du Satef, cela est inconcevable, en sachant que «le travail de cette commission chargée d'étudier le dossier du statut particulier s'est étalée sur une période de 3 ans», a-t-il regretté. S'interrogeant par ailleurs «à quoi cela a servi, si les syndicats n'ont même pas pu avoir la synthèse de ces travaux'» Il en a conclu par là, qu'en procédant de la sorte, la tutelle recherche la paix pédagogique, le tout «avec un impact financier des plus moindres», a-t-il ajouté. Encore faut-il signaler que le Cnapeste s'est dit satisfait de ces nouvelles mesures, et pour preuve, il a annulé son débrayage annoncé pour le 9 avril dernier.
Par conséquent, les syndicalistes ont affiché une certaine discordance quant à la contestation des décisions de Nouria Benghebrit. Et c'est là, toute la complexité de la question, qui vraisemblablement a perturbé la cohésion des syndicats. Car, les mesures arrangent certaines catégories qui ne renonceront certainement pas à leurs acquis.
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