Algérie

Les syndicats de l'éducation 'uvrent pour une reprise sereine



Les syndicats de l'éducation 'uvrent pour une reprise sereine

C'est bientôt la fin des vacances d'été. La date du 7 septembre 2014, celle de la rentrée des classes, est toute proche. Elle aura lieu dans trois semaines. Celle des enseignants dans deux semaines. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a reçu hier des responsables du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Une rencontre était programmée avec le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) pour aujourd'hui, mais a été reportée pour une date ultérieure, à la demande du ministère qui aurait eu un empêchement assez sérieux. «Nous avons été invités pour jeudi, mais un représentant du ministère nous a appelés pour nous dire de la reporter pour des raisons propres à eux. Cela nous arrange parce que nous sommes déjà occupés par notre université d'été», a indiqué hier Idir Achour, le porte-parole du CLA, contacté par téléphone. Toute l'équipe du CLA est en conclave à Jijel pour son université d'été qui est l'occasion de remettre sur le tapis les questions en relation avec l'école et les conditions socioprofessionnelles des enseignants et des élèves. Bien évidemment, des ateliers accompagnent l'organisation de cette rencontre annuelle pour sortir avec un ensemble de «suggestions», voire de «recommandations» sinon une nouvelle plateforme de revendications. Le Snapest aussi a tenu son université d'été, début de ce mois. Celle de l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) n'a pas eu lieu et n'aura pas lieu de sitôt. Elle est reportée pour fin septembre, début octobre. «Nous n'avons pas encore organisé la nôtre. Ce sera après la rentrée, soit fin septembre, début octobre», a indiqué, de son côté, Sadek Dziri, le porte-parole de cette autre organisation autonome. En revanche, poursuit notre interlocuteur, «nous avons eu notre rencontre avec la ministre, le 24 juillet dernier. C'était durant le mois de Ramadhan. Nous devons nous retrouver, une deuxième fois, à la fin de ce mois, le temps de permettre à la ministre de bien examiner les points que nous avons soulevés». Même chose pour le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), reçu au siège du département ministériel, le 23 juillet dernier. Lui aussi devrait avoir une deuxième rencontre avec la ministre pour les mêmes causes et les mêmes objectifs. L'ensemble des syndicats accueille favorablement les invitations de la ministre à ces rencontres quoique, affirment-ils, «nous n'attendons pas grand-chose de ces rencontres du moment que nos revendications les plus importantes dépassent les pouvoirs de la ministre. Elles relèvent des prérogatives du Premier ministère». Bien évidemment, il s'agit notamment de ce qui a trait au statut particulier. Les syndicats considèrent toutefois que la ministre Benghebrit, et contrairement à ce qui se dit sur elle par beaucoup de proches et de non proches du secteur, fait montre d'écoute et de compréhension. Selon Idir Achour, celle qui succède à Abdelatif Baba Ahmed et, avant lui, Boubekeur Benbouzid, «défend son secteur». Par ailleurs, les syndicats écartent toute idée d'observer un mouvement de protestation à la rentrée. «Il n'est pas question de faire grève ou autre action de protestation à la rentrée. C'est la fête de nos enfants et nous n'avons pas le droit de la perturber», rassure Sadek Dziri, le représentant de l'Unpef. C'est tout le contraire de ce qu'envisagent de faire les adjoints de l'éducation. Ces derniers, comme annoncé précédemment, choisissent spécialement la date de la rentrée pour reprendre la protestation. Ils choisissent le premier jour de la rentrée, le 7 septembre. Et ils l'assument : «Nous faisons exprès de choisir cette date pour faire entendre notre voix et amener les responsables du ministère à se pencher sérieusement sur notre situation», confie Mohammed Ouaddah, le porte-parole de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation, affiliée au Snte (Syndicat national des travailleurs de l'éducation). Autre catégorie «marginalisée», voire «méprisée» puisque «ignorée» par la tutelle, les professeurs des lycées techniques. Depuis que la réforme du système éducatif a démantelé l'enseignement technique en Algérie, pour des raisons pourtant pas du tout convaincantes, la corporation n'a pas cessé de se battre pour sa réhabilitation, mais pas d'écho à son appel de détresse. Même chose pour des dizaines, si ce n'est des centaines, d'enseignants recrutés par le secteur, suite à un concours nation, mais dont le recrutement n'a pas été validé par la Fonction publique. À Alger, plus précisément Alger-ouest et aussi à Skikda, pour ne citer que ces deux wilayas, des enseignants subissent une grande injustice. Après avoir travaillé des mois, parfois des années, l'administration leur signifie la fin de leur contrat. Des actes et une situation qui demeurent flous jusqu'à présent.K. M.




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