Algérie

Les syndicats de l'Education sceptiques


Les syndicats de l'Education sceptiques
Si la tutelle est confiante quant à l'avenir de l'Ecole algérienne, les syndicats restent dans la réserve. En marge de l'ouverture de la Conférence nationale de l'éducation, qui s'est tenue, hier, au lycée des mathématiques de Kouba a Alger, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a souligné l'importance aujourd'hui d'«instaurer une commission de suivi et d'application des recommandations qui seront émises lors de cette conférence nationale sur le terrain».«Les beaux textes ont toujours existé, ce qui manque c'est l'application de ces textes et de belles orientations, mais malheureusement il n'y a pas de suivi», a regretté M.Meriane. Ceci dit, le syndicaliste reste optimiste quant à la bonne volonté de la ministre de redonner toute sa place à l'éducation nationale. Dans ce sens, M.Meriane a estimé que Mme Benghebrit «pourrait effectivement apporter un changement positif». Seulement «tout dépendra de ce qui se fera sur le terrain», poursuit-il. Le plus important pour le Snapest, est que les suggestions qui seront émises par les huit ateliers se concrétiseront dans un avenir le plus proche.Pour sa part, le porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui, porte un intérêt particulier pour la formation des formateurs. Dans ce cadre, M. Amraoui a révélé que «seulement 15% des enseignants sont passés par une formation pédagogique, pour le reste ce sont des universitaires qui n'ont pas été formés». C'est pourquoi, le syndicaliste a estimé que la redynamisation des écoles supérieure de l'enseignement est d'une très grande importance.Pour ce qui est des propositions du syndicat qu'il prévoit de débattre lors de cette rencontre elles concernent le volume horaire, le contenu des programmes scolaires, les calendriers des vacances et examens officiels, ainsi que la fixation du seuil des cours des examens du baccalauréat. Même son de cloche auprès du Conseil des lycées d'Alger (CLA).Son porte-parole, Idir Achour, juge que le système éducatif du pays «souffre d'énormes problèmes qu'une seule conférence ne suffira pas à résoudre».Parmi ces problèmes, M.Achour a soulevé le manque de formation, l'absence totale des parents d'élèves dans le suivi de leurs enfants, et surtout le désintérêt total des élèves pour la connaissance. «Selon une étude qu'on a effectuée auprès des établissements scolaires, 80% des élèves n'ont jamais pris la peine de lire un livre», a-t-il déploré.C'est pourquoi, ces élèves, conclut M.Achour, «ont des difficultés à enrichir leurs connaissances mais surtout les handicapent à assimiler leur cours en classe, surtout qu'il s'agit des langues étrangères et maths».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)