ALGER - Les syndicats autonomes d'enseignants et de travailleurs du secteur de l'Education nationale étaient partagés dimanche au sujet de la poursuite ou non de la grève observée depuis le 10 octobre, a constaté l'APS.
Alors que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont appelé à la reprise des cours dans tous les établissements scolaires à travers le territoire national, l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (UNPEF) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) ont décidé de maintenir le mouvement de grève pour une autre journée.
Concernant la décision de suspendre le mouvement de grève, le secrétaire national chargé de la communication et de l'information au SNTE, M. Abdelhakim Ait Hamouda a relevé "un taux de suivi de 70% à 11h" au niveau des établissements où le syndicat est représenté.
Il s'est dit "étonné" de l'appel des deux syndicats à poursuivre la grève pour une autre journée. "S'ils maîtrisent la situation et font primer l'intérêt général pourquoi une telle décision '", s'est il interrogé. M. Ait Hamouda s'est par ailleurs élevé contre les tentatives de certaines parties de "leurrer" les travailleurs de l'éducation en leur faisant croire que tous les syndicats étaient attachés à la poursuite de la grève. "Certains directeurs d'établissements ont même fermé les portes des écoles et empêché les enseignants d'exercer leur fonction normalement".
Il a appelé à l'occasion les travailleurs de l'éducation à faire preuve de "maturité syndicale et à faire la distinction entre les syndicats qui font primer l'intérêt du secteur et ceux qui courent après des intérêts personnels". M. Ait Hamouda a rappelé que le conseil national du SNTE avait décidé de suspendre la grève pour donner une autre chance aux autorités publiques pour qu'elles s'engagent à appliquer avant la fin décembre tout ce qu'il été convenu en faveur des travailleurs de l'éducation.
Concernant le SNAPEST, le syndicat a décidé de poursuivre le mouvement de grève en attendant la décision devant sanctionner les assemblées générales des enseignants tenues dimanche dans plusieurs lycées du pays. A cet effet, le coordonateur du SNAPEST, M. Meziane Meriane a indiqué que "60% des établissements où le syndicat est représenté ont tenu leurs assemblées générales" et décideront par la suite de la poursuite ou non de la grève.
M. Meriane a, par ailleurs, expliqué qu'il a décidé de poursuivre la grève car le procès verbal commun signé entre la tutelle et les syndicats "n'englobe pas certaines questions, notamment le report à 18 mois du versement des arriérés financiers des fonctionnaires et le calcul des indemnités accordées aux enseignants et professeurs du Sud sur la base de l'ancien salaire de base" sachant que le SNAPEST a refusé de signer ce document.
Selon les données collectées auprès des établissements scolaires de la wilaya d'Alger tous cycles confondus, plusieurs ont repris les cours, à l'instar des lycées Frantz Fanon, Massinissa, El-Idrissi et Okba alors que certains établissements où les enseignants sont affiliés aux deux syndicats appelant à la poursuite de la grève, n'ont pas repris les cours.
Les syndicats ayant observé une grève le 10 octobre dernier avaient soulevé une série de revendications, notamment la correction des lacunes du statut des travailleurs de l'éducation nationale et la prime du sud, la prise en charge du dossier relatif à la retraite, la révision du volume horaire pour le cycle primaire et le règlement du dossier des oeuvres sociales.
Le ministère de l'Education nationale avait annoncé, la veille de la grève (9 octobre) une augmentation des indemnités de qualification entre 40 à 45 %, contre 25 et 30 % auparavant, calculées sur la base du salaire principal et non pas sur le salaire de base, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
Par ailleurs, le ministère a décidé d'instaurer deux nouvelles indemnités aux laborantins, une indemnité du service technique, estimée à 25 % du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10 % sur la base du salaire principal avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
En outre, le ministère avait annoncé l'instauration d'une nouvelle indemnité de 15 % du salaire principal, intitulée "indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique", attribuée à tous les corps spécifiques de l'éducation nationale, qui sera versée avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
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Posté Le : 16/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz